Préciturn Usine de Fumel : Les syndicats font monter la pression grève prévue le 2 mars 2009
Mis en ligne le 26 février 2009
La semaine prochaine, le tribunal de commerce d’Agen aura à se prononcer sur le plan de continuation présenté par Préciturn et son directeur Mathieu Burthey pour l’usine de Fumel.

Hier, les représentants CGT fumélois se retrouvaient pour faire le point avant ce rendez-vous capital pour l’avenir de l’industrie dans ce coin de département. « Vraiment, tout est possible, y compris la liquidation. C’est pourquoi il est essentiel que tout le monde soit mobilisé lundi prochain. Nous appelons tous les salariés à faire grève le 2 mars pour se présenter massivement à Agen.

Nous invitons aussi tout le monde, syndicats, associations, particuliers, à venir nous apporter leur soutien. Cette journée ne sera pas de tout repos et seules les batailles perdues sont celles qui n’ont pas été livrées. Il y va de notre responsabilité collective, des syndicats et des salariés, de nous opposer dans l’unité à ceux qui veulent nous casser », expliquent les représentants syndicaux. Lundi 2 mars, ces mêmes délégués n’attendent qu’une seule chose, « que Mathieu Burthey s’en aille ». « Il n’a absolument rien fait depuis qu’il est arrivé ici. Il nous a surtout fait perdre du temps. Il est encore moins crédible que les Ukrainiens. Au moins eux, ils avaient mis 3M d’euros sur la table. Là, Mathieu Burthey n’a rien.

À ce jour, nous n’avons aucune réponse sur l’apport de trésorerie, nous n’avons aucun signe de vie des 1,5m d’euros avancés ; nous n’avons toujours aucune réponse sur le rachat des parts des Ukrainiens ; nous n’avons aucune réponse sur le plan de financement… Selon nous, ce plan de continuation est complètement obsolète et nous espérons que dès le 3 mars il ne sera plus là, que l’administrateur judiciaire aura les pleins pouvoirs pour de nouveau chercher un repreneur parfaitement crédible ». Et les représentants d’aligner les raisons qui pourraient conduire le tribunal à refuser le plan. Et la crise ? « M. Burthey nous dit ne pas avoir mesuré les effets de la crise. On ne nous la fait pas et on ne peut pas mettre tout sur le dos de la crise.

Toutes ses lettres d’intention sont du vent, il a dupé tout le monde ». Mais le 2 mars, c’est le tribunal qui jugera. Après ? « On verra ce qui aura été décidé et on s’adaptera ensuite. Mais soyez sûrs qu’on ne se laissera pas faire, comme toujours ».

Une table ronde prévue cette semaine avec toutes les parties concernées par le dossier (préfet, sous-préfet, administrateur…) a été annulée et devrait être de nouveau à l’ordre du jour la semaine prochaine « quelle que soit la décision du tribunal ».

On y parlera sans doute du pacte automobile récemment présenté par le gouvernement. « La BMD fait partie prenante de ce secteur et on ne voit pas pourquoi l’usine de Fumel ne pourrait pas bénéficier de ces aides ».

Le 2 mars, les représentants syndicaux attendront la réponse du tribunal. « Nous, ce qu’on veut, c’est que tous les secteurs de l’usine continuent ».