Les licenciements n’ont pas débuté pourtant certains services estiment faire déjà les frais de « l’ambitieux plan de relance » proposé par la direction de 3 Suisses France.

La nomination d’un expert est une chose mais ce n’est pas suffisant. Nous devons créer un rapport de force », a suggéré Fatiha Bouzaoui, déléguée CGT. Si la militante fait ce constat, c’est tout simplement parce qu’elle sait que ses collègues de La Redoute, présents hier, ont eux-mêmes pu apprécier l’avis de l’expert. Un avis consultatif que la direction ne prend pas toujours en compte. Fatiha Bouzaoui et Jean-Christophe Leroy, délégué CGT à la Redoute, pourraient mener des actions communes dans les prochaines semaines. Lors du comité d’entreprise, les syndicats sont revenus sur la fermeture des 5 centres d’appels téléphoniques. « On a voulu savoir si c’était nécessaire. On nous a répondu que cela permettrait de faire une économie de plus d’un million d’euros de loyer ». Les partenaires sociaux se sont aussi interrogés sur les 71 nouvelles possibilités proposées par la direction en plus des 630 solutions déjà prévues dans « l’ambitieux plan de relance ». « Qu’est-ce que nous avons une bonne direction !, a assuré, ironique, Pascale De Vadder, déléguée syndicale CGT.

Depuis toujours, nous demandons à la direction d’afficher les postes disponibles dans le groupe. Cela n’a jamais été possible et comme par hasard, en ce moment, elle propose des postes pour les ouvriers. C’est vicieux. Elle veut éviter de payer des primes de licenciement. »