Jean Claude Mailly plaide pour un "plafonnement des dividendes"
Mis en ligne le 24 février 2009
Le secrétaire général de Force ouvrière, Jean-Claude Mailly a plaidé le 24 février pour un "plafonnement des dividendes" dans les entreprises.

"Si le président de la République reconnaît qu’il y a inégalité, on n’a qu’à plafonner les dividendes y compris temporairement et au-dessus d’un plafond on les taxerait fortement, ça permettrait de dégager (quelque chose) pour les salaires. Ce n’est pas la peine de faire une commission qui va durer 2 mois", a déclaré M. Mailly, interrogé sur l’idée d’un dialogue entre syndicats et patronat au sujet de la répartition des profits.

Jugeant à nouveau "insuffisantes" les mesures gouvernementales face la dégradation du pouvoir d’achat des Français, il a réitéré sa demande d’une hausse du Smic, parce que "si on soutient la consommation, ça augmenterait les carnets de commandes des PME" et par ricochet, ça soutiendrait la croissance.

En citant comme exemple le refus du gouvernement de renoncer à la suppression des 30.000 emplois dans la Fonction publique en 2009, le syndicalistes a jugé nécessaire de "maintenir la pression" sur le gouvernement et le patronat qui "opposent des fin de non recevoir" aux revendications syndicales.

Interrogé enfin sur le choix de François Pérol, le secrétaire général adjoint de l’Elysée, comme le dirigeant du nouvel ensemble bancaire né de la fusion entre la Caisse d’Epargne et Banque Populaire, M. Mailly a estimé que "ce n’est pas l’homme qui est en cause. Il est compétent, le point sur lequel il faut s’interroger c’est que quand il y a un poste le président de la République veut tout contrôler".