Surbooking à l’Hôpital
Par Jean Claude Chailley
Mis en ligne le 23 février 2009

Témoignage :

Une patiente arrive dans un hôpital privé à but non lucratif de Paris pour se faire opérer, comme prévu, le lendemain.

A l’accueil on l’envoie directement au secrétariat médical . Elle demande : « il y a un problème ? « . Pas de réponse

Au secrétariat médical : « l’ordinateur vous a supprimée »

Discussion, sur un nouveau rendez vous dans 2 ou 3 mois au plus tôt. Puis la secrétaire médicale s’absente. Au bout d’un moment elle revient : « Si votre mari revient vous chercher demain soir, on vous opère à 8 heures demain matin » L’opération nécessite 1 à 2 nuits d’hospitalisation, pas 0. (Sur Internet on lit qu’on peut réduire à 1 nuit). Refus de la patiente.

Nouveau marchandage, tendu : « Vous comprenez on n’a pas d’argent comme à l’hôpital public… On a besoin du lit… » mais pour la patiente : « C’est de ma santé qu’il s’agit ! » Puis dernière proposition : « Vous pourrez passer la nuit, mais votre mari revient vous chercher à 8H30 le matin » Accepté.

L’opération se passe bien. Il s’avère que de toute façon la patiente n’aurait pu sortir le jour de son opération à moins de la faire expulser par des gros bras.

Contrôle quelques semaines plus tard.

Le chirurgien – d’excellente réputation sur le plan médical - est plus franc : « Je vous ai déprogrammée…. On manque d’argent. … »

La patiente demande : « Vous faites du surbooking comme dans les avions ? »

Réponse du chirurgien : « OUI »

Vive la T2A et le projet de loi Bachelot !

Jean Claude