Actualité internationale - Etats-Unis : Le secrétaire au travail de Biden a directement lâché les syndicats en pleine négociation
Mis en ligne le 19 novembre 2022

Les différents syndicats du rail américain se sont mis d’accord sur une revendication commune : avoir la possibilité de prendre une journée de congés NON PAYÉE en cas d’urgence familiale ou médicale, sans risquer d’être sanctionnés ou renvoyés pour ça. Une revendication des plus minimales, donc, mais le patronat du secteur est inflexible et refuse en bloc. Du coup, les syndicats ont menacé, si les négociations n’aboutissent pas d’ici décembre, de lancer une grève. Un sondage auprès des salariés du rail indique que 80% des non-syndiqués soutiennent la revendication et seraient prêts à faire grève.

Mais le secrétaire au travail de Joe Biden, explique en interview à CNN qu’il "espère que les syndicats seront raisonnables" et "ne lanceront pas de grève"... car dans ce cas-là, l’administration "interviendrait" pour "demander au Congrès de légiférer" afin de rendre illégale une telle grève. Le prétexte avancé étant évidemment la situation économique, absolument tout le monde étant au courant que des raisons logistiques expliquent une bonne partie de l’inflation outre-Atlantique.

Sauf que d’habitude, ces raisons ne sont jamais évoquées ouvertement, l’administration préférant, comme les grands patrons, attribuer l’inflation à des salaires trop hauts. Mais là, pour une fois que dire la vérité sur le sujet permet de s’attaquer à des travailleurs en lutte, c’est l’occasion rêvée pour l’évoquer.

Voilà la concrétisation des avances faites par Biden aux syndicats lors de sa campagne surtout destinées à obtenir le soutien de la base démocrate. Les promesses n’engagent que ceux qui y croient…