MONTEE A PARIS DES RETRAITES le 2 DECEMBRE : AUGMENTEZ LES RETRAITES !
Par Jean-Claude CHAILLEY
Mis en ligne le 27 octobre 2021
Le 2 décembre les 9 organisations de retraités CGT, FO, CFTC, CGC, FSU, Solidaires, FGR, LSR, Ensemble et Solidaires, appellent à une puissante montée à Paris des retraité-e-s Pour :
- L’augmentation immédiate des pensions de base et complémentaire et indexation sur l’évolution des salaires.
- La défense de notre système de santé, de retraite, portée par une Sécurité sociale financée par les cotisations sociales et basée sur la solidarité intergénérationnelle.
- La défense et le développement des services publics de proximité sous contrôle et maîtrise publique. –
-  La défense de nos libertés individuelles et collectives.

A la télé on entend dire que les retraité-e-s sont trop riches par rapport aux actifs.

Voici le niveau 2021 des pensions, y compris avec la pension de réversion, la majoration pour 3 enfants et plus :

 

Pension mensuelle brute

Ensemble

Femmes

Hommes

Pension nette ensemble

2021

1651 €

1399 €

1947 €

1352 €

Il s’agit d’une moyenne. Beaucoup notamment des femmes, mais aussi des hommes, sont au-dessous du seuil de pauvreté.

Et pourtant tous les médias se répandent sur ces retraités qui vivent somptueusement au détriment de leurs enfants et petits-enfants, tentant de susciter une guerre des générations.

La réalité est inverse : les salarié-e-s, notamment les jeunes, mais aussi les seniors, victimes des bas salaires, du chômage, de la précarité, des plateformes, sont sous payés. Il faut augmenter les salaires, revenir au CDI comme contrat de travail normal.

Revalorisations des pensions prévues pour 2022 :

Pour les 13 millions de salariés du privé à l’Agirc-Arrco un accord a été signé par le MEDEF et seulement 2 organisations syndicales. Le patronat refuse toute hausse des salaires et des cotisations (alors que ses exonérations dépassent 90 milliards !). Donc les pensions doivent baisser.

Officiellement l’inflation est prévue à 1,5 %. L’accord prévoit l’inflation – 0,5 %, donc une revalorisation de 1% seulement. Après beaucoup d’autres ces dernières années, c’est une nouvelle baisse de pouvoir d’achat, d’autant que l’inflation dépasse déjà 2 % .

Chaque année il y a une « bonne raison » de baisser le pouvoir d’achat des retraités

Pour la pension de la Sécurité sociale le gouvernement donnera le chiffre le 15 novembre.  

La même logique est à l’œuvre : le budget global prévu à ce jour ne permet pas une revalorisation même au niveau de l’inflation, alors qu’il faudrait notamment un rattrapage, la ré-indexation des pensions sur les salaires.

Donc vigilance, et organisation de la montée à Paris du 2 décembre !

Une nouvelle réforme des retraites est annoncée.

Objectifs : diminuer le budget des retraites, privé, public, régimes spéciaux : travailler plus tard (ou être au chômage) pour une pension en baisse permanente, comme c’est prévu pour le PLFS 2022.

Que ce soit avant les présidentielles ou après, c’est NON !

Perte d’autonomie : Le scandale de la maltraitance en EHPAD est attesté par la droite comme la gauche, les directeurs d’établissements comme les syndicats. M Macron, avait promis une loi Grand âge. Il vient de l’abandonner : pas de budget non plus pour celles et ceux en perte d’autonomie.

Le rapport El Khomri, comme d’autres, avait établi les besoins à court terme :

« Pour répondre au vieillissement démographique et améliorer les conditions de prise en charge des personnes en perte d’autonomie, près de 93 000 postes supplémentaires devront être créés dans les 5 prochaines années (2020-2024). Pour pourvoir les postes vacants, 260 000 professionnels devront être formés sur la même période ».

A terme les syndicats – sur la base d’études étayées par comparaison avec l’Allemagne, la Belgique, …- chiffrent les besoins à 200 000 en EHPAD et 100 000 à domicile.

Le PLFSS 2022 (*) budgète 10 000 postes, mais les conditions de salaire et de souffrance au travail sont telles que ; si rien de change ; même ces 10 000 postes ne seront pas pourvus.

Le PLFSS garantit la poursuite de la maltraitance institutionnelle des ainés.

Il organise la mise à contribution de leurs enfants et petits-enfants, c’est moins cher.

Le nombre de retraités augmente, donc le nombre de personnes en perte d’autonomie aussi, même s’il n’est qu’un petit pourcentage des plus de 60 ans.

Comme les EHPAD coutent cher le gouvernement entend imposer « le virage domiciliaire ». Ce sont les aidants (surtout les aidantes), les bénévoles, qui remplaceront les personnels qui ne seront pas embauchés, au détriment de leur santé.

Accès aux soins, hôpital : vers la crise sanitaire

Les déserts médicaux couvrent maintenant toute la France. Les gouvernements ne jurent que par le privé. L’hôpital public et ses personnels ont vu 100 000 lits fermer, 5700 encore en plein Covid. Les personnels sont en profonde souffrance, les démissions se multiplient. Hors Ségur et Covid le PLFSS 2022prévoit de nouvelles coupes budgétaires. Si on ne change pas cette politique l’accès aux soins va encore se dégrader.

Il faut former bien davantage de soignants, rouvrir les lits lorsque c’est nécessaire. Nous sommes notamment pour la prise en charge à 100 % de la prévention et des soins par la Sécurité sociale.

 

Salariés actifs et retraités doivent rembourser le « quoiqu’il en coûte », retraites, santé, perte d’autonomie, services publics, tout y passe ! 

Le « quoiqu’il en coute » Salariés actifs et retraités doivent rembourser le « quoiqu’il en coûte », retraites, santé, perte d’autonomie, tout y passe ! 

Le « quoiqu’il en coute » se monte à 424 Md selon M Dussopt. Ils se sont arrangés pour créer un déficit de près de 100 Md à la Sécurité sociale. Il n’y a donc pas d’argent pour les 18 millions de retraités, ni pour la santé.

se monte à 424 Md selon M Dussopt. Ils se sont arrangés pour créer un déficit de près de 100 Md à la Sécurité sociale. Il n’y a donc pas d’argent pour les 18 millions de retraités, ni pour la santé, ni pour la politique familiale.

 

 LA SECURITE SOCIALE DANS LA LIGNE DE MIRE

 Ce PLFSS qui intervient en pré campagne électorale n’est que la face émergée de l’iceberg. Ils l’annoncent clairement : pour eux la Sécurité sociale a fait son temps, il faut des « réformes structurelles ».

Des « scénarios » sont à l’étude pour mise en œuvre dans la foulée des présidentielles et législatives. Monsieur Véran parle de « grande Sécu » mais demande des scénarios de rupture entre assurance maladie et complémentaires. On ne peut qu’être inquiet.

 

Ø  -  RESISTANCE SOCIALE APPELLE TOUS CEUX QUI LE PEUVENT A PARTICIPER A LA MONTEE A PARIS DES RETRAITE-E-S à l’appel des 9 organisations de retraités.

 

Ø 
  
RESISTANCE SOCIALE SOUTIENDRA LES NECESSAIRES MOBILISATIONS POUR QUE LE PLFSS 2022 CORRESPONDE AUX BESOINS DE TOUTE LA POPULATION.

 

Ø -  RESISTANCE SOCIALE S’OPPOSERA AVEC LA DERNIERE ENERGIE A TOUTE TENTATIVE DE PROFITER DU COVID POUR DETRUIRE LA SECURITE SOCIALE