Algérie : Les lycées paralysés
Transmis par notre correspondant en Algérie
Mis en ligne le 9 février 2009
Le mouvement de débrayage de deux jours, initié à partir d’hier par le Conseil des Lycées d’Alger (CLA), a été massivement suivi dans la majorité des lycées d’Alger.

Contacté par nos soins afin d’avoir plus d’informations à ce sujet, Achour Iddir, membre du Bureau national du Conseil, nous a déclaré ceci : « Les établissements scolaires ont été paralysés dans pas moins de neuf wilayas. Alger et Béjaïa sont à la tête de la liste ». Et d’ajouter : « Le mouvement a créé un élan de solidarité des travailleurs ». Pour étayer ces dires, notre interlocuteur nous a fait savoir que plusieurs wilayas ont répondu favorablement au mot d’ordre du syndicat. Il s’agit entre autres d’Alger, Bejaia, Tizi- Ouzou, Blida, Constantine, Oran, Bordj Bou Arréridj, Bouira et Boumerdès, bref pas moins de vingt cinq établissements sont touchés par cette grève. Plus explicite il dira : « Rien qu’au niveau d’Alger, connu pour être le fief du CLA, pas moins de quarante établissements ont rejoint le mouvement ». Pour lui, « il n’est en aucun cas question de faire marche arrière en sachant que seule la lutte pourrait nous faire atteindre nos objectifs ». Pour lui « l’important dans ce genre de mouvement de protestation est l’action en elle-même et non les taux de suivi. Les pourcentages importent peu devant la gravité de la situation. Il suffit d’un simple grain de sable dans l’engrenage pour mettre en péril tout le système. Il ne faut pas s’attendre à ce que l’appareil soit totalement en dysfonctionnement pour y remédier car à ce moment là il sera trop tard », a-t-il dit. Ce retour aux actions de terrain est justifié, aux dires des syndicalistes par « la politique de la fuite en avant des pouvoirs publics qui continuent d’ignorer le bien fondé des revendications de la coordination ». « Nous sommes déterminés à aller jusqu’au bout de nos doléances. Il n’est pas question de faire marche arrière », a-t- il soutenu. Il convient de souligner dans cette optique que les revendications de cette entité syndicale se rapportent à l’augmentation des salaires par la revalorisation du point indiciaire à 165 DA, la promulgation immédiate d’un régime indemnitaire conséquent, la révision du nouveau statut particulier pour répondre aux aspirations des enseignants, une retraite après 25 ans de service, ainsi que les libertés syndicales qui doivent à leurs dires constituer un droit inaliénable. Pour tout dire, les enseignants membres du CLA sont mécontents en raison de leurs maigres salaires. Ces éducateurs sont déterminés à défendre leurs réclamations en protestant sans relâche pour avoir de meilleures conditions de travail et un salaire décent pour ne citer que ceux- ci, car pour certaines familles, ça devient difficile ! Vu la cherté du mode de vie, il faudrait une révision urgente de la grille des salaires.

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