La crise du coronavirus dans le monde
Rubrique "Solidarité internationale" - Journal RESO n° 190 - Mars 2020
Mis en ligne le 31 mars 2020

Nous plaçons cet article dans la rubrique "Asie" puisque l’épidémie de COVID-19 est partie de Chine, mais elle concerne le monde entier.

La crise du coronavirus ne touche bien sûr pas que la France. Et les réponses apportées par les différents pays sont loin d’être identiques. Si la Chine, premier foyer de l’épidémie, a très tôt adopté un confinement strict, la Corée du Sud a, elle, choisi d’équiper l’ensemble de ses citoyens de masques. Résultat : peu de cas et surtout peu de morts. Même chose à Hong-Kong. En Europe, on notera que si l’Italie et l’Espagne paient un lourd tribut, l’Allemagne, qui pratique 500 000 tests par semaine, s’en sort avec peu de victimes. Mais ce qui frappe plus généralement c’est l’absence de solidarité au sein de l’UE. Non seulement c’est le chacun pour soi mais les pays du Nord, Pays-Bas et Allemagne en tête, refusent des mesures qui permettraient d’alléger un peu la situation des pays du Sud, provoquant l’ire du Portugal comme de l’Espagne ou de l’Italie. L’Italie notamment n’est pas prête à pardonner l’intransigeance de certains pays, y compris celle de la France qui par la plume de Macron se permet de lui donner des leçons. Et ce sont la Chine, la Russie ou Cuba qui lui viennent en aide. Comme le remarquait Jacques Delors cette absence de solidarité pourrait être mortelle pour l’Union européenne.

La Grande-Bretagne, elle, après avoir dans un premier temps laisser filer le virus s’est résolue à adopter des mesures de restriction comme la fermeture des pubs et restaurants.

Ailleurs dans le monde, les États-Unis sont en passe d’être l’épicentre de la crise sanitaire. Si certains états ont mis en place des mesures de confinement, ce n’est toujours pas le cas au niveau fédéral, Trump étant plus soucieux de la finance que de la santé et de la vie de ses concitoyens. Trump dont la première préoccupation est l’élimination de Maduro, le chef de l’État vénézuélien… Certains responsables US vont même jusqu’à prôner l’abandon à la maladie des personnes âgées et fragiles, qui ont déjà beaucoup de mal à se soigner, faute d’une prise en charge des soins. Tout cela pour sauver l’économie. A noter que les ventes d’armes ont explosé ces derniers jours…

L’Iran aussi paye un lourd tribut du fait notamment du quasi-blocus imposé par les USA qui rend difficile l’achat d’équipements indispensables.

Mais le plus inquiétant c’est sans conteste l’Afrique, même si pour le moment le nombre de décès est relativement faible. Mais les pays africains ont peu de ressources et d’équipements sanitaires et la propagation du virus pourrait y faire de nombreuses victimes.

Enfin, on n’oubliera pas Gaza victime du blocus israélien, y compris sanitaire. Là aussi, le virus, faute de moyens pour le combattre, pourrait causer de nombreux morts.