Retraites : la CGT menace d’un "rapport de force durable"
Source : voila.fr
Mis en ligne le 29 août 2013

Le secrétaire général de la CGT Thierry Lepaon a menacé mercredi [28 août 2013] le gouvernement d’un "rapport de force durable" si ses revendications en matière de "salaires, emploi et droits à la retraite" ne sont pas écoutées à l’issue de la journée de mobilisation du 10 septembre.

Après la réforme des retraites dévoilée par le Premier ministre mardi [27 août], une "réforme anti-jeunes" selon M. Lepaon, "il y a toutes les raisons de manifester le 10 septembre", a dit le syndicaliste sur France Inter.

Les mesures annoncées "sont similaires à celles qu’a pu prendre le gouvernement précédent", de droite, estime-t-il.

M. Lepaon prévient : "ou le gouvernement nous dit le 10 au soir, on va revoir notre copie en termes de politique industrielle, politique salariale, emploi, droits à la retraite, et là effectivement on ouvre des négociations (...), ou on sera dans la construction d’un rapport de force qui risque d’être un rapport de force durable".

A la question de savoir si l’objectif de la CGT à l’automne était de "paralyser le pays comme en 1995", il a répondu "non".

"Notre objectif, a-t-il enchaîné, c’est de nous faire entendre avant le 18 septembre (date de présentation du projet au Conseil des ministres, ndlr), avant que le débat ait lieu parmi les parlementaires". Et "pendant le débat parlementaire" pour que le projet de réforme des retraites soit "débattu" et "amendé" par les députés.

Sur "quelques sujets", il a reconnu néanmoins des "avancées" : le non-recours à la CSG pour financer la réforme ou les inégalités de retraite entre hommes et femmes.

Là, "le rapport de force qu’on a pu exercer (...) a permis de faire avancer un certain nombre de choses", estime M. Lepaon.

Mais, a-t-il regretté, la CGT aura été moins écoutée que la CFDT : "il y a eu un travail étroit entre la CFDT et les membres de ce gouvernement. Sans doute qu’ils ont été en partie plus écoutés que nous".

Que la CFDT ait "dès le départ donné son accord sur l’allongement de la durée de cotisation" le "choque un peu". Avec un "front commun", "nous aurions été plus en capacité d’influencer", pense-t-il.