Sanofi : manifestation des salariés à Paris, mercredi 3 octobre
Source : le nouvel Observateur
Mis en ligne le 3 octobre 2012

Après l’annonce de la suppression de 900 postes en France, les syndicats de Sanofi appellent à une nouvelle journée de mobilisation, mercredi 3 octobre, jour d’un comité de groupe du laboratoire pharmaceutique, avec une manifestation à Paris. Ils demandent le retrait du plan de réorganisation.

Les syndicats attendent un millier de personnes et annoncent une manifestation "très colorée".

Le défilé, auquel participeront des salariés venus d’Ile-de-France, mais également de Toulouse et Montpellier, partira à 13h du siège du groupe pharmaceutique, dans le VIIIe arrondissement de Paris, en direction de l’Assemblée nationale où une délégation sera reçue par des groupes parlementaires.

Des arrêts de travail et des rassemblements sur les sites de Sanofi en France sont également annoncés par les syndicats pour mercredi.

L’intersyndicale estime que "depuis 2009, la stratégie des dirigeants de Sanofi a conduit à des milliers de suppressions d’emplois dans toutes les activités dans le seul but d’augmenter la rentabilité financière".

"Quatre mille emplois détruits en trois ans, ça suffit ! Nous refusons ce nouveau plan de démantèlement de nos activités qui serait catastrophique pour l’avenir de l’industrie pharmaceutique en France", déclare l’intersyndicale CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT et FO dans un communiqué.

"Un groupe qui réalise 8,8 milliards d’euros de profit et qui touche de l’Etat chaque année 150 millions de crédit d’impôt recherche doit embaucher au lieu de détruire l’emploi", ajoute l’intersyndicale.

Le 25 septembre dernier, le groupe pharmaceutique Sanofi a confirmé lors de comités centraux d’entreprise qu’il prévoyait de supprimer quelque 900 postes de plus en France à l’horizon 2015. Le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg avait, de son côté, assuré que le plan portait dans sa précédente version sur 1.390 suppressions de postes et que le gouvernement en avait ainsi sauvé 400.

Sanofi a assuré vouloir mener cette réorganisation "essentiellement au travers" de départs volontaires, avec un "accompagnement" consistant "en des aménagements de fin de carrière, des propositions de mobilité et de repositionnement en France".

Les syndicats s’inquiètent toujours du devenir du site de recherche de Toulouse (600 postes) dont la "vocation" reste "à préciser", selon la direction du groupe qui dit avoir "identifié, pendant l’été, des acteurs susceptibles d’y poursuivre des activités scientifiques ou technologiques".