APPEL A LA CREATION D’UN COMITE NATIONAL POUR DEFENDRE ET DEVELOPPER LA SÉCURITÉ SOCIALE QUE NOUS VOULONS !
Mis en ligne le 28 août 2011

Ces 9èmes Vendémiaires sont pour nous l’occasion de lancer un signal d’alarme et un appel pressant concernant NOTRE SÉCURITÉ SOCIALE ET SON AVENIR. Cet appel ce veut être un facilitateur des convergences nécessaires sur cet enjeu crucial. Il se veut donc une incitation et une aide au regroupement de l’ensemble des forces de progrès pour sauver et développer notre sécurité sociale qui reste, malgré des réformes successives entamant son caractère démocratique et solidaires, une des conquêtes majeures du mouvement ouvrier du XXème siècle mis en place au lendemain de la Libération tel que le préconisait le programme du Conseil National de la Résistance. Comme nous avons su collectivement le faire au moment de la privatisation de La Poste ou sur les retraites il est impératif d’atteindre rapidement l’unité nécessaire à la mise en place d’un véritable rapport de force en prenant appui sur le grand mouvement sur la Santé du 2 avril. De la multiplication des initiatives actuelles doit émerger une structure commune, l’unité doit être notre priorité.

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APPEL A LA CREATION D’UN COMITE NATIONAL

POUR DEFENDRE ET DEVELOPPER

LA SÉCURITÉ SOCIALE QUE NOUS VOULONS !

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Nous voulons partir du réel et du mouvement social tel qu’il se développe ces derniers mois, aussi bien en France que dans sa dimension internationale,

 

► intégrer cette extraordinaire mobilisation sur les retraites qui a eu lieu dans notre pays au dernier semestre 2010 et qui a marqué la conscience politique de millions de gens,

 

► travailler en profondeur sur un choix de société fondé sur trois exigences répondant aux besoins humains essentiels :

1. l’exigence d’une protection sociale de haut niveau, garantissant à toutes et à tous des moyens de vie décents quelles que soient les difficultés rencontrées,

2. l’exigence de nouveaux droits démocratiques en lien avec l’exercice effectif par toutes et tous des Droits fondamentaux,

3. l’exigence de services publics de qualité. 

 

 

Ce qui se joue en France depuis quelques années est une véritable course contre la montre pour installer de plus en plus dans tous les domaines où intervient la Sécurité sociale ‑ emploi, santé, retraites, famille ‑, un système assurantiel individualisé réduisant constamment le rôle du système collectif, solidaire, intergénérationnel et l’influence des salarié-e-s dans sa gestion.

 

Subissant :

- les conséquences désastreuses de la RGPP, arme de destruction massive pour tout ce qui relève de la Fonction publique et de ses missions ;

- les effets dramatiques de la loi Hôpital, Patients, Santé, Territoire ;

- l’augmentation des forfaits et autres « restes à charge » pour les malades, la mise en place et l’augmentation de franchises médicales, des déremboursements, des dépassements des honoraires médicaux, etc. ;

- les multiples contre-réformes retraites, Éducation nationale, Justice, etc.

- la casse des emplois dans l’industrie comme dans la Fonction publique ;

- de l’augmentation du chômage, de la précarité et des prix,

 

la grande majorité de la population vit à la fois dans l’exaspération et dans des doutes profonds sur les issues possibles.

Tandis que les règles managériales et commerciales, avec leur logique de rentabilité financière à court terme, envahissent tous les secteurs d’activité, nos gouvernants jouent sans cesse la division, la désignation de boucs émissaires, la politique de la peur et favorisent partout l’intérêt privé, au détriment du bien public et de l’intérêt général.

Il n’en reste pas moins qu’aujourd’hui les résistances se multiplient.

En face des prétentions arrogantes des groupes financiers et du personnel politique à leur service, responsables des crises et qui veulent en profiter pour imposer encore plus d’austérité aux peuples, ceux-ci s’insurgent et voient bien qu’on les a plongés dans une impasse.

Devant l’expression intense et diversifiée du malaise au travail, devant la colère provoquée par l’explosion de la précarité, l’extension de la pauvreté, la croissance des inégalités, devant la multiplication des actions dénonçant les fermetures d’usines, la casse des services publics, devant aussi les atteintes aux libertés, nous sommes nombreux, dans les organisations syndicales, associatives et politiques, à partager la conviction qu’il est plus que temps de rassembler les mobilisations, de les faire converger au nom d’un choix alternatif de société centré sur le progrès social et écologique, capable de mettre en mouvement une majorité populaire.

La bataille de la Sécurité sociale est devenue aujourd’hui incontournable comme l’a démontré le récent mouvement du 2 avril pour la sauvegarde de l’hôpital public, de notre santé et d’une sécurité sociale solidaire.

è Incontournable, parce que le pouvoir en place a décidé d’offrir de nouveaux avantages aux groupes privés avec la question de la perte d’autonomie dite « dépendance » et d’ouvrir de nouvelles brèches dans cet outil public d’égalité et de solidarité,

è Incontournable, car au bout du compte les batailles menées en ce moment sur la Santé, l’Hôpital public, l’emploi, l’Éducation nationale, le Logement, etc. ont toutes à voir avec la Sécurité sociale et son rôle qui est de garantir la dignité et des conditions d’existence décentes pour toutes et tous.

C’est bien pourquoi il nous faut convaincre encore plus fortement qu’il y a là un ensemble à la fois politique et social, certes complexe, mais qui relève de choix de société et de projets politiques étroitement liés, clairement identifiables . La bataille pour la Sécurité sociale est centrale dans les mobilisations pour contrer la marchandisation complète de la société française, la dictature de l’argent et des actionnaires et pour retrouver le chemin de l’humain !

 

 

Nous appelons donc à un rassemblement citoyen de toutes les organisations syndicales, associatives, politiques, « pour la défense de la Sécurité sociale, bien commun géré démocratiquement ».

Nous voulons avec d’autres, beaucoup d’autres, aboutir à la création d’un Comité national, en faire un outil de mobilisations fortes pour empêcher que la Sécurité sociale soit livrée aux grands groupes privés et aussi un lieu d’échanges et de co-élaboration qui validera ce qui fait accord sur « la Sécurité sociale que nous voulons » tant au niveau de ses attributions que de son mode de gestion et de fonctionnement, ce que nous sommes capables de porter tous ensemble, y compris au niveau législatif, et enfin de favoriser les débats pour trouver les convergences possibles à propos de ce qui nous sépare encore. Prenons des contacts, organisons les échanges, afin qu’à partir de ce qui est déjà en mouvement se développe une dynamique la plus collective possible « POUR LA SÉCURITÉ SOCIALE » !