La part de branches disposant d’une grille salariale conforme au smic recule
Source : wk-rh.
Mis en ligne le 20 juin 2011
Au 31 mai 2011, seulement sept branches sur dix (73 %) du secteur général couvrant plus de 5 000 salariés ont conclu un accord ou émis une recommandation patronale prévoyant un premier coefficient supérieur ou égal au smic, soit 127 branches sur 175.

Alors que près de neuf branches sur dix (88 %) étaient dans cette situation au 15 novembre 2010 (v. Bref social n° 15736 du 24 novembre 2010). Plus de 8 740 000 salariés travaillent ainsi dans une branche dont la grille salariale démarre au minimum au niveau du smic, contre 9 670 000 six mois auparavant. Tel est le constat de la DGT (ministère du Travail) dans une étude qui devrait être examinée le 24 juin par le Comité de suivi de la négociation salariale de branche (voir document joint DGT-RT3).

Au 31 mai 2011, 48 branches (27 %) couvrant 2 410 000 salariés ont un premier coefficient inférieur au smic. Parmi celles-ci, dix n’étaient déjà pas en règle le 31 décembre 2010 : les prestataires de services du secteur tertiaire (109 800), la « formation organismes » (86 000), la parfumerie (47 900), la distribution directe (24 500), l’édition (22 600), les autoroutes sociétés d’économie mixte (13 400), la confiserie chocolaterie commerce de gros (9 000), les ports autonomes (8 400), les « frigorifiques exploitations » (6 600), et la papeterie (fabrique articles) (6 600). Certaines branches sont habituées à avoir une grille salariale commençant en dessus du smic. Dans la confiserie chocolaterie commerce de gros, la grille est encore en francs, son dernier relèvement datant du 1er avril 1999.

Dans les 38 autres branches, les montant des premiers niveaux ont été rattrapés par la revalorisation du smic au 1er janvier 2011. Parmi celles-ci figurent, celle des particulier employeur (775 000 salariés), des commerces détail non alimentaire (119 500), de la pharmacie officine (119 500), des transports aériens personnel au sol (93 400), du textile industrie (85 000), de la librairie commerce de détail (70 100), et de la papeterie équipement bureau commerce (70 100).

Même si le nombre de branches non conforme a augmenté, certaines sont rentrées dans le rang. Alors que les négociations paraissaient bloquer en novembre dernier, la branche du commerce alimentaire (653 000) a ainsi signé un accord le 1er avril 2011. La branche du bois d’œuvre et dérivé négoce (13 000) a conclu quant à elle un accord le 5 janvier 2011 avec effet au 1er janvier 2011. Notons que cette branche concluait systématiquement des accords de salaire minima conforme au smic en vigueur. Autre exemple : la négociation dans la restauration rapide (124 000) s’est terminée avec succès le 24 janvier 2011.

Documents joints
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