Whirlpool Amiens : les syndicats vont déclencher un droit d’alerte
Source L’usine nouvelle
Mis en ligne le 3 juin 2011

Les syndicats de salariés de l’usine Whirlpool d’Amiens devraient déclencher un droit d’alerte, suite à la décision du groupe d’arrêter la fabrication du sèche-linge classe A, 6 mois seulement après son lancement.

L’arrêt prématuré de la fabrication du sèche-linge "Green Generation", révélé par L’Usine Nouvelle le 26 mai, suscite de vives inquiétudes chez les 370 salariés de l’usine Whirlpool d’Amiens. Devant "l’absence de réponses précises sur les raisons de cette décision et l’avenir du site", les syndicats de salariés viennent d’annoncer leur volonté de déclencher un droit d’alerte lors du prochain comité d’entreprise qui se tiendra le 28 juin.

Pour le délégué CFTC, syndicat majoritaire, l’abandon du sèche-linge classe A, « 6 mois à peine après son lancement, témoigne de "l’incompétence de la direction". Whirlpool avait consacré 4 années de recherche et développement à ce projet et investit 20 millions d’euros, dont 5 millions pour la modernisation du site d’Amiens. Depuis 2 mois, l’usine tourne sans directeur. Raphaël Delrue, artisan du plan de retour à la compétitivité de l’usine picarde, baptisé Optima, a été muté, sans être remplacé, sur le site de micro-ondes du groupe en Suède.

Procédure légale, l’exercice du droit d’alerte est déclenché lorsque les représentants du personnel, estiment que des "faits sont de nature à affecter de manière préoccupante la situation économique de l’entreprise" selon le code du travail. Cette procédure, qui vise à alerter les organes d’administration ou de surveillance d’une entreprise, s’accompagne d’un rapport d’expertise sur la situation économique de la société. Les faits jugés préoccupants y sont détaillés et des solutions peuvent être proposées le cas échéant. Selon Philippe Theveniaud, responsable régional de la CTFC Picardie, les élus de l’usine Whirlpool devraient mandater le cabinet Secafi.