Algérie : GRÈVE ILLIMITÉE DES POSTIERS
Mis en ligne le 2 juin 2011
Le bras de fer entre les postiers et l’administration se poursuit. Aucune solution n’a été trouvée. Les grévistes réclament des augmentations de salaire.

Pas d’apaisement entre les travailleurs des bureaux de poste et leur entreprise. Les bureaux de poste restent toujours perturbés au niveau national. La grève illimitée entamée par les employés depuis le 29 mai n’a pas pris fin. Les travailleurs comptent maintenir la pression jusqu’à « obtention de leur droit ». Les grévistes dénoncent le non-respect des accords intervenus à la suite de la grève d’avril dernier. Les postiers exigent une revalorisation de leurs salaires à hauteur de 30 %, une augmentation de leurs indemnités mensuelles et un avancement de grade en fonction de la compétence et de l’ancienneté. Ils demandent également à bénéficier de primes de rendement individuel et collectif (PRI et PRC) avec effet rétroactif à partir de l’exercice 2004. Rassemblés, hier matin, devant la Grande Poste, à Alger, les manifestants ont crié à la trahison : « Nous avons négocié avec eux, ils nous ont demandé de créer un syndicat, chose faite mais ils n’ont pas tenu leur engagement du mois dernier. » Les grévistes campent sur leur position et n’envisagent pas de reculer. Les travailleurs étaient hors d’eux en apprenant le licenciement d’un des receveurs. « Ils licencient les compétences », dénoncent-ils. « Nous n’allons pas reprendre la travail avant l’aboutissement de nos revendications », affirment-ils, en colère. Pour eux, il est inadmissible qu’un travailleur commence et termine sa carrière avec le même grade. « La tutelle a reconnu que nos revendications sont légitimes, pourquoi tardent-ils à les prendre en charge », s’interrogent-ils. 13 millions d’Algériens sont détenteurs d’un Compte courant postal (CCP). Le mouvement de débrayage coïncide avec la période de paiement des salaires et autres pensions de retraite. La colère ne tardera sûrement pas à gagner les abonnés si les deux parties en conflit ne trouvent pas un consensus.