Algérie : paramédicaux et cheminots en grève
Source : Le Soir d’Alger
Mis en ligne le 31 mai 2011

Les secteurs des chemins de fer et de la santé ont été touchés hier [30 mai 2011] par des mouvements de grève. La grève observée par les travailleurs de la Société nationale des transports ferroviaires (SNTF) a été enclenchée samedi et a paralysé les rails dans la wilaya de Béjaïa. Tous les conducteurs de trains des régions est du pays, notamment ceux de Béjaïa ont répondu au mot d’ordre de grève lancé par le bureau national du syndicat. Ils sont 12 conducteurs à observer la grève. Des voyageurs ayant l’habitude de prendre le train ont dû rebrousser chemin hier dans les nombreuses gares de la wilaya. Les départs comme les retours vers la capitale n’ont pas eu lieu.

Le service minimum n’a pas été assuré, ce qui a encore pénalisé les habitués des trains ces deux jours. Parmi les revendications avancées par les grévistes, on retrouve l’augmentation des salaires et la perception de plusieurs primes, notamment la prime de technicité, la prime de zone et aussi les avancements dans les échelons qui se trouvent bloqués, alors que le pouvoir d’achat a connu une érosion sans précédent. Pour leur part, les paramédicaux de la wilaya de Béjaïa, notamment ceux affiliés au Snapap sont entrés en grève de trois jours depuis hier.

Ainsi, plusieurs établissements sanitaires, dont les hôpitaux de Amizour, Kherrata, Adekar, entre autres, ont été paralysés suite à ce mouvement de grève qui intervient après la non-prise en charge par le ministère de la Santé des revendications de ce corps médical. Selon Amirouche Djamaï, membre du syndicat, la grève a été bien suivie dans deux structures et l’Epsp d’Adekar où le service minimum a été assuré. Pour les revendications avancées, notre interlocuteur parle du droit à la grève et du respect des libertés syndicales, l’intégration des vacataires et contractuels, la révision du régime indemnitaire des corps communs et des paramédicaux et leur reclassement à une catégorie supérieure, la révision de la classification des infirmiers brevetés (IB) à la catégorie 10, etc.