Comité de défense de l’hôpital de Montluçon - Motion "Forum de la Santé"
Information transmise par la Coordination nationale des Comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité
Mis en ligne le 3 novembre 2010

Rassemblés ce mercredi 6 octobre 2010, à DESERTINES, pour un forum de la Santé organisé par le Comité de Défense de l’Hôpital de Montluçon (présence de 250 personnes) : Nous dénonçons les conséquences des politiques de santé conduites depuis plus de 10 ans avec notamment :

- Les atteintes à la sécurité sociale, telle qu’elle a été conçue et mise en place par le Conseil National de la Résistance à la libération entre 1945 et 1947

- La charge croissante des dotations à assumer par les assurés sociaux

- La diminution croissante des dotations publiques pour le système de santé publique

- L’étranglement financier de l’hospitalisation publique par l’application de la tarification à l’activité, dans un premier temps puis par la loi « hôpital-patient-santé-territoire » (loi Bachelot) qui, en créant de vastes territoires de santé dirigés par les Agences Régionales de Santé, provoquent la fermeture de services et d’hôpitaux de proximité mettant en cause ainsi la liberté de choix du patient entre une offre de soins privée ou publique, et principalement l’égalité de soins entre citoyens quels que soient le lieu de résidence et le revenu

- Les conditions de plus en plus favorables faites aux cliniques privées qui, utilisant à moindre coût les infrastructures publiques, captent leur clientèle solvable pour les actes chirurgicaux les plus rentables, profitent de « partenariats » qui étouffent les activités concernées en hôpital (exemple de la cardiologie à Montluçon)

- Les difficultés de recrutement du personnel médical, résultante de cette politique de « casse » (numerus clausus)

- La multiplication des contrats précaires au dépends de formations durables et qualifiantes

- L’augmentation de la renonciation aux soins par une population de précaires suite, ou bien à la diminution d’offre de soins dans un bassin de santé, ou encore au coût croissant des dépenses de soins offertes par un « monopole privé ».

Condamnant ces politiques remettant en cause le droit fondamental de la santé, nous demandons :

- L’annulation de la loi « BACHELOT »

- L’augmentation des dotations publiques aux hôpitaux avec création d’une taxe prélevée sur les profits des laboratoires, cliniques, mutuelles et assurances privées

- Le maintien des hôpitaux de proximité avec une offre de soins polyvalente couvrant l’augmentation de la demande de soins

- Et notamment pour l’hôpital de Montluçon :

- Le retour des soins intensifs de cardiologie

- Le remplacement systématique des personnels

- Le maintien de chirurgies de spécialité comme l’Orthopédie, l’ORL, mais aussi de services tels que l’Ophtalmologie, la Psychiatrie…

- La prise en charge des conditions de transport en cas de transfert de soins vers les CHU

- La pérennisation de la 2° sortie SMUR avec le retour de l’offre de soins telle qu’elle existait avant l’ouverture des urgences à la clinique privée, autorisée par l’ARS

- L’organisation de partenariats avec les CHU de Clermont et de Limoges afin de rendre attractif notre hôpital pour les chirurgies de spécialités

- L’entrée de notre comité de défense aux conseils de surveillance de l’hôpital et de l’ARS

Ensemble, nous refusons de faire de la Santé une marchandise et agissons pour un service de Santé Publique et des Hôpitaux Publics modernes, efficaces, proches des gens et dignes du XXIème siècle.