La CSI participera à la Conférence internationale sur les services publics
12-14 octobre 2010
Mis en ligne le 3 octobre 2010
Le secteur financier et ses zélateurs détournent la responsabilité des crises financière et économique internationales en désignant comme principaux bouc-émissaires les travailleurs et les travailleuses du secteur public, et ce aux quatre coins du monde. Cependant, les syndicats et les dirigeants politiques et de la société civile s’unissent pour tenir tête au lobby financier et mettre en avant sans tarder des solutions économiques durables qui contribuent à la construction de sociétés pacifiques et équitables.

Les réponses à la crise économique internationale peuvent inclure des mesures aussi simples que la garantie de l’accès à une éducation publique de qualité pour la petite enfance. Celle-ci n’est qu’une des nombreuses solutions novatrices aux défis sociaux actuels qui seront présentées, preuves à l’appui, lors de la conférence historique Services publics de qualité – Passons à l’action !, 12-14 octobre 2010, à Genève, Suisse.

Les 400 conférenciers qui assisteront à la rencontre participeront à la préparation d’une charte et d’un plan d’action pour une nouvelle campagne du Conseil du groupement Global Unions visant à la promotion des investissements dans des services publics de qualité comme la meilleure façon de protéger et de créer des emplois pour la relance de l’économie, de s’attaquer à la pauvreté et aux inégalités et de construire des sociétés stables, démocratiques et durables du point de vue de l’environnement.

Stephanie Smith, membre de l’exécutif du Conseil sectoriel des services de garde à l’enfance du Canada, expliquera comment l’investissement de la province du Québec dans l’accès universel aux services de garde à l’enfance a contribué à réduire de près de moitié les taux de pauvreté, à augmenter le nombre de femmes actives dans le pays à un niveau historique, et comment une grande partie de cet argent a été récupéré immédiatement grâce au recouvrement accru des taxes auprès des parents actifs.

L’actuel modèle de globalisation est, de toute évidence, fondé sur un système non durable qui harmonise les pertes et privatise les gains. Les femmes et les jeunes sont touchés particulièrement durement cependant que les emplois stables dans le secteur public, l’éducation, la santé et les aides à la pension sont sacrifiés pour consolider les intérêts des banques.

D’autre part, les orateurs s’attaqueront à la nécessité de règles financières plus strictes et de politiques de taxation progressive – y compris une taxe internationale sur les transactions financières – qui soient liées à des processus de prise de décision responsables en matière de financement public.

Suma Shivarama de la Karnataka State Government Employees Association (Inde) expliquera comment les lois sur l’égalité entre l’homme et la femme, en vertu desquelles des femmes déléguées sont mandatées auprès de conseils de village dans certains États indiens, ont contribué à des dépenses publiques accrues en matière de santé, d’éducation et d’accès à l’eau propre. Anne Le Strat, adjointe au maire de Paris (France) évoquera comment sa ville a décidé de reprendre le contrôle des services de l’eau privatisés et de ramener ceux-ci dans le domaine public cette année, pour réduire les coûts à hauteur de 30 pour cent.

Pour accéder au programme complet et à la liste des orateurs, prière de vous rendre sur http://www.QPSconference.org