Fonction publique : décret du 26 août 2010 concernant des primes et indemnités
Source : http://www.wk-rh.fr/actualites/
Mis en ligne le 5 septembre 2010

Une partie des primes et indemnités versées aux agents de la Fonction publique d’État est désormais maintenue en cas de congés annuels, de congés pour maternité et pour maladie.

Le texte vise les agents publics de l’État, qu’ils soient titulaires ou non titulaires, et les magistrats de l’ordre judiciaire. En revanche, il ne concerne pas les personnels et agents contractuels de l’État et des établissements publics de l’État à caractère administratif, en service à l’étranger.

Le décret du 26 août a pour objectif d’harmoniser l’ensemble des situations, en étendant à la rémunération indemnitaire des fonctionnaires la règle prévue à l’article 34 de la loi du 11 janvier 1984 pour le traitement indiciaire.

Le principe général est donc le maintien intégral des primes et indemnités durant les congés annuels et les congés pour maternité, paternité ou adoption.

Concernant les congés ordinaires de maladie, les primes et indemnités sont maintenues pendant trois mois, puis réduites de moitié pendant neuf mois. Les primes et indemnités sont également maintenues au fonctionnaire placé en congé de longue maladie ou de longue durée à la suite d’une demande présentée lors d’un congé de maladie ordinaire.

Pour les agents non titulaires, le décret prévoit le maintien des primes et indemnités pendant les congés selon les mêmes modalités que celles prévues par le décret du 17 janvier 1986 pour le traitement indiciaire : maintien intégral pendant toute la durée de leur congé annuel et des congés de maternité, de paternité ou d’adoption ; en cas de congé pour raison de santé, le montant maintenu varie en fonction du nombre de mois de services.

Exceptions

Le décret du 26 août prévoit plusieurs exceptions à ce principe. Ainsi, sont suspendues pendant ces congés : – les primes et indemnités non forfaitaires qui ont le caractère de remboursement de frais ; – les primes non forfaitaires qui sont liées à l’organisation et au dépassement du cycle de travail.

En outre, les régimes indemnitaires qui prévoient une modulation en fonction des résultats et de la manière de servir de l’agent, autrement dit les primes liées à la performance, restent applicables.

De même, continuent à s’appliquer, pour certains régimes indemnitaires spécifiques rétribuant des sujétions particulières, les dispositions qui prévoient leur suspension à compter du remplacement de l’agent dans ses fonctions.

Enfin, n’est pas concernée par le nouveau décret la prise en charge partielle du prix des titres d’abonnement correspondant aux déplacements effectués par les agents publics entre leur résidence habituelle et leur lieu de travail.

Pour voir le décret D. n° 2010-997 du 26 août 2010, JO 29 août