Enseignement : une rentrée sous le signe de la mobilisation
Source 20Minutes.fr
Mis en ligne le 2 septembre 2010

Ils veulent « faire de cette rentrée un moment fort », selon les mots de Roland Hubert, secrétaire général du syndicat enseignant Snes. Deux journées de grève, trois appels à la mobilisation : la rentrée est effectivement chargée en rendez-vous sociaux.

Qu’ils représentent les enseignants, les lycéens, les chefs d’établissement ou, chose plus rare, les inspecteurs, nombre de syndicats ont dénoncé une rentrée « sombre », « chaotique », marquée par « l’accumulation sans précédent de difficultés », dans un « climat général de rejet et de défiance ».

Le 4 septembre

Sans appeler à la grève, le Snes appelle ses adhérents à participer aux manifestations de samedi. A l’initiative de plus de 30 organisations, syndicats ou partis politiques, plusieurs défilés auront lieu en France, contre la politique sécuritaire de Nicolas Sarkozy.

« Ces décisions gouvernementales viennent d’une même vision de la société, de moins en moins égalitaire », explique Roland Hubert. Et pour faire passer le message, les syndicats estiment devoir frapper fort : « La situation est tellement exceptionnelle qu’il y a la nécessité d’une expression claire, pour se faire entendre », insiste le secrétaire général du Snes, contacté par 20minutes.fr.

Le 6 septembre

Premier jour de fonctionnement normal des collèges et lycées après la rentrée, première grève. Lundi 6, les enseignants du second degré sont appelés à la grève face à « la situation exceptionnelle de crise où le système éducatif, et notamment le second degré, est attaqué comme jamais », précise le Snes.

« Il y a des problèmes budgétaires, avec les suppressions de postes (7.000 dans le secondaire ndlr) qui ont des conséquences dramatiques sur les conditions de travail et les élèves », explique Roland Hubert. A cela s’ajoute la réforme de la formation des enseignants, qui n’ont plus d’année de stage avant d’être propulsés dans les établissements et les réformes en cours (du lycée, notamment, avec la nouvelle seconde qui entre en vigueur à la rentrée).

Le 7 septembre

Le lendemain, les syndicats enseignants appellent à la mobilisation contre la réforme des retraites. « Là, on s’inscrit dans l’interprofessionnel, explique Roland Hubert, on souscrit aux appels : on ne veut pas de cette réforme, sur l’emploi, les salaires et les retraites ».