La journée de grèves et de manifestations sera, ce jour-là, la première démonstration d’unité syndicale totale -les mots d’ordre variant toutefois d’un syndicat à l’autre- depuis celle du 13 juin 2009, qui avait par ailleurs marqué le déclin des grands rassemblements populaires contre la politique gouvernementale de lutte anti-crise.
Seul syndicat à n’être pas hostile au recul de l’âge légal de départ à la retraite, la CFE-CGC n’avait participé ni à la journée d’action du 27 mai ni à celle du 24 juin, toutes deux organisées par l’intersyndicale (CGT, CFDT, FSU, Solidaires, Unsa). Entretemps, FO a aussi appelé à la journée de grèves et de manifestations du 7 septembre.
Volonté de « pousser la négociation jusqu’au bout »
La centrale de Bernard van Craeynest avait justifié son attitude par la volonté de « pousser la négociation jusqu’au bout ». En outre, les cadres sont moins touchés que d’autres catégories par le report à 62 ans de l’âge légal car la plupart ont commencé à travailler plus tard que la moyenne des salariés.
Selon un cadre de l’organisation, ce rebondissement fait suite à « une demande des militants » et de « beaucoup de structures territoriales » de la confédération qui « ne souhaitaient pas se différencier des autres syndicats ». Le 24 juin dernier, des militants de la CFE-CGC s’étaient joints aux cortèges intersyndicaux, notamment dans la Fonction publique et les banques.