Les salariés de l’équipementier automobile Faurecia de Saint-Nicolas-de-Redon (Loire-Atlantique) ont bloqué lundi [28 juin 2010] les entrées du site, empêchant la sortie de membres de leur direction, a-t-on appris de sources concordantes.
Dans un communiqué, la direction de l’usine condamne la "séquestration depuis ce matin" de trois membres de la direction et "appelle le personnel gréviste à mettre fin sans délai à cette situation inacceptable" et "à reprendre les négociations".
Une trentaine de salariés sont convoqués mardi matin devant le tribunal de grande instance de Saint-Nazaire pour répondre de cette séquestration, a indiqué Lilian Brunet, délégué syndical CGT. Lundi en début de soirée, les grilles du site étaient ouvertes et les membres de la direction "pouvaient partir quand ils voulaient", selon M. Brunet.
Les salariés qui poursuivent un mouvement de grève entamé le 18 juin dernier réclament qu’aucun licenciement n’intervienne avant la fermeture du site, spécialisé dans les armatures pour sièges automobiles, programmée pour juin 2011.
"La direction veut se débarrasser des personnels avant la date de fermeture contrairement à ses engagements verbaux de ne procéder à aucun licenciement jusqu’à cette date", a expliqué à l’AFP Lilian Brunet.
Le site de Saint-Nicolas-de-Redon emploie aujourd’hui 188 salariés en CDI, selon les syndicats. Les grévistes réclament également le bénéfice d’une "prime de fin de conflit significative".
La direction a rappelé avoir mis en oeuvre depuis l’annonce de la fermeture en juillet 2008 un plan de sauvegarde de l’emploi et quatre accords "mettant en place un large dispositif de formation et des mesures d’accompagnement du personnel d’un niveau sans précédent".
Elle fait part également de l’identification de "40 solutions externes de reclassement" ainsi que de propositions de reclassement en interne sur d’autres sites Faurecia.