Une grève de trois jours contre les mesures salariales du plan d’austérité adopté en Espagne ce mois-ci a débuté dans le métro de Madrid.
Ce plan, destiné à dégager 15 milliards d’euros d’économies, prévoit notamment une réduction de 5% du traitement des fonctionnaires. Cette mesure ne devait pas s’appliquer aux compagnies de transports publics, mais les autorités madrilènes l’ont étendue aux salariés du métro.
La grève, observée à l’appel de cinq syndicats, devait réduire le trafic de moitié et affecter deux millions d’usagers.
Le mouvement a été précédé le 8 juin d’une journée d’action dans la fonction publique. Une grève générale est par ailleurs programmée le 29 septembre pour dénoncer la réforme du code du travail qui vise à assouplir les conditions de licenciement et d’embauche et lutter contre le chômage qui touche en Espagne 20% de la population active.
La réforme, imposée par décret puis ratifiée mardi dernier par le Parlement, doit désormais faire l’objet d’un débat qui pourrait donner lieu à des amendements.
Les nationalistes catalans de la CiU, dont l’abstention a permis son adoption, ont jugé le texte insuffisant en ce qui concerne les conventions collectives.
Blanca Roriguez, Inmaculada Sanz et Jonathan Gleave, Jean-Philippe Lefief pour le service français, édité par Gilles Trequesser