Journal "REsistance SOciale" N° 47
Avril 2007
Mis en ligne le avril 2007
Sommaire : Le mot de la Présidente/ Défendons la langue française/ TVA sociale/ Les bras m’en tombent !/ Accès aux soins : des inégalités sociales et territoriales criantes/Pétition : pour un service public de la Poste au service des usagers/ Quand la BCE se mêle du pouvoir d’achat des salariés

Le mot de la Présidente

Il Faut Voter ROYAL !

Les dés sont donc jetés. Nous aurons bien un duel Royal/Sarkozy au second tour de l’élection présidentielle.

Nous l’avons dit à plusieurs reprises : RESISTANCE SOCIALE ne saurait appeler à soutenir le candidat de la droite et même de la droite extrême, compte tenu des positions très claires qu’il a prises dans le domaine social : suppression du droit de grève, remise en cause de la sécurité sociale, mise en place d’une médecine à deux vitesses, remise en cause du contrat de travail avec la généralisation du contrat de travail précaire …

Il serait criminel, pour la France, pour son peuple, de jouer la politique du pire, comme l’ont fait certains Trotskystes ou certains sociaux-libéraux qui ont parié sur l’échec de la candidate du PS. Sarkozy est dangereux. C’est un atlantiste, un communautariste, un ultra-libéral. S’il était élu, ce pourrait être la fin de la France que nous aimons et de la Gauche que nous voulons.

Bref, tout nous conduit à appeler à voter contre Nicolas Sarkozy.

Mais nous entendons aller plus loin et appeler clairement à voter pour Ségolène Royal le 6 mai.

Ce choix est conscient. Nous ne sous-estimons pas l’écart qu’il peut y avoir entre les promesses d’aujourd’hui et les réalisations de demain. Mais nous pensons, en même temps, que l’élection de Ségolène Royal, dans un contexte de forte mobilisation de l’électorat, comme l’a montrée la participation exceptionnelle lors de ce premier tour, peut amener à remettre en cause la politique menée, y compris par le PS, depuis plus de vingt ans en matière économique et sociale, où les salariés ont perdu bataille après bataille contre le patronat et les puissances du capital.

Certes, demain, les salariés devront se battre encore, comme leurs aînés l’ont fait, pour faire avancer les conquêtes sociales, car rien n’est jamais acquis hors des rapports de force.

Mais il faut parfois savoir faire des paris sur l’avenir. Nous pensons que les engagements pris par Ségolène Royal dans les domaines économiques et sociaux sont de nature, s’ils étaient tenus, à rééquilibrer, au moins en partie, la donne au profit des salariés. Et nous avons pris note du fait qu’elle s’est engagée, en matière européenne, à ne pas passer par dessus le vote des Français de juin 2005.

Surtout, nous pensons que son élection pourrait bouleverser la donne politique à Gauche, introduire un nouveau souffle et ouvrir à la Gauche une chance de se reconstruire vraiment.

Tout doit donc être fait pour que Ségolène Royal soit, demain, la présidente de la France. Si elle y parvient, nous aurons à participer à l’écriture d’une nouvelle page de l’histoire de la France et de notre peuple.

Marinette BACHE

Documents joints
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