Journal "REsistance SOciale" N° 52
Octobre 2007
Mis en ligne le octobre 2007
Sommaire : Le mot de la Présidente/ Solidarité Internationale/ Heures supplémentaires/ Pétition traité européen/ Vendémiaires 2007

Le mot de la Présidente

Les alarmistes, pour une fois, ne se sont pas trompés. Comme on pouvait le penser au vu des premières mesures du gouvernement Sarkozy/Fillon, l’automne sera chaud pour le « couple présidentiel » et sa majorité.

On ne peut que se réjouir de voir les salariés montrer que, malgré la morosité ambiante, ils n’ont rien perdu de leur volonté de se battre pour préserver leurs acquis sociaux.

On ne l’a pas suffisamment souligné mais la grève du 18 octobre à la SNCF a été plus suivie que celle de l’automne 1995. Pourtant, on a entendu sur tous les tons le Président de la République et ses ministres nous dire qu’ils ne céderaient pas et que l’allongement de la durée de cotisations à 40 ans pour les salariés des régimes spéciaux était inéluctable, avant le passage à 41 ans pour tous les autres salariés du privé comme de la fonction publique. Mêmes propos que ceux d’ Alain Juppé en son temps même si le contexte n’est évidemment pas le même. On remarquera au passage qu’il se murmure que certains avocats pourraient obtenir la retraite à … 55 ans en échange d’un accord sur la réforme de la carte judiciaire !

Dans le même temps, les affaires EADS et IUMM mettent en avant de drôles de pratiques de la part des amis patronaux du Président de la République. Soupçon de délit d initiés d’une part, caisse noire d’autre part, autant dire que Laurence Parisot ferait mieux de s’occuper des affaires patronales que du morcellement du paysage syndical ! Il est vrai qu’il serait sans doute plus facile pour elle de faire passer ses propositions s’il n’y avait que des syndicats maison !

Quoiqu’il en soit, force est de constater que la mobilisation syndicale s’apprête à nouveau à être forte au cours des semaines qui viennent avec de nouvelles grèves annoncées notamment à la SNCF, à EDF/GDF, et dans la fonction publique. Résistance Sociale est bien évidemment solidaire de ces mouvements qui montrent que la victoire de Sarkozy à l’élection présidentielle n’est sans doute pas aussi idéologique que certains ont bien voulu le faire croire.

A trop charger la barque, elle pourrait bien couler. C’est ce que semblent se dire de plus en plus de députés de droite, inquiets des nuages noirs qui s’amoncellent alors qu’approchent à grands pas les élections municipales et cantonales.

Ce serait une grave faute de la part des parlementaires de gauche que de permettre à Sarkozy de rebondir en lui offrant sur un plateau un vote en faveur du traité européen, de cette constitution bis qui ne dit pas son nom et qu’une majorité de Français a rejeté le 29 mai 2005 !

Marinette BACHE

Documents joints
Vous pouvez télécharger ce numéro de résistance sociale au format word mais également dans un autre format très pratique pour consulter des documents sur internet ou les imprimer.