Les syndicats d’Airbus bloquent la production
Mis en ligne le 27 avril 2010
Les syndicats français d’Airbus ont décidé d’engager des actions de blocage de la production et des grèves tournantes. Ils durcissent ainsi leur action pour les augmentations de salaires et les embauches. Ces actions devraient au moins perturber l’activité des usines françaises du constructeur européen pendant toute la semaine.

A Toulouse, site d’assemblage, les syndicats appellent à « bloquer le déchargement des avions cargos Beluga qui amènent les tronçons d’avions fabriqués dans les autres usines européennes », a déclaré le délégué FO Jean-François Knepper après une réunion de l’intersyndicale FO-CFE/CGC-CFTC-CGT-CFDT.

Les syndicats vont en outre organiser des grèves tournantes par secteurs c’est l’assemblage des longs courriers A330 et A340 que les syndicalistes comptent bloquerle 26 avril. Le mouvement doit concerner l’assemblage des A320 le 27 avril, de l’A380 le 28, l’activité d’une usine de pièces le 29. Le 30, c’est le bureau d’études et le siège qui sont appelés à faire grève, a détaillé Jean-François Knepper.

« Pour pouvoir tenir sur la longueur », a précisé Jean-François Knepper, une collecte sera réalisée auprès de tous les non-grévistes. « C’est la première fois que les 5 organisations syndicales se mobilisent ensemble sur les salaires, les conditions de travail et l’emploi », a salué un délégué CGT. Ils demandent 3,5% d’augmentation

Des intersyndicales étaient en cours le 26 pour définir les modalités d’action sur les sites de Nantes et Saint-Nazaire, qui fabriquent des cockpits et des fuselages. Les syndicats d’Airbus, où 60% du personnel est syndiqué, disent vouloir forcer la direction à revenir à la table des négociations.

La direction a proposé le 23 avril aux syndicats de relever de 1,5 à 1,9 % ses propositions d’augmentation salariale pour 2010, mais les organisations syndicales demandent une augmentation comparable aux 3,5 % de 2009. Des milliers d’employés d’Airbus ont fait grève le 23 pendant une heure et demie à Toulouse, Saint-Nazaire et Nantes. Ils dénoncent une rigueur financière injustifiée selon eux ainsi que les transferts d’activité vers l’Allemagne. Les syndicats français réclament aussi autant d’embauches qu’en Allemagne.