Retraites : l’UNSA "absolument pas d’accord" avec les pistes envisagées par Woerth
Mis en ligne le 23 avril 2010
La représentante de l’UNSA Elisabeth David a déclaré que son syndicat n’était "absolument pas d’accord" avec les pistes envisagées par le gouvernement sur la réforme des retraites, à l’issue d’une rencontre avec le ministre du Travail Eric Woerth.

Alors que M. Woerth doit présenter un premier "document d’orientation" le 15 mai, la principale crainte pour les syndicats est de voir le calcul de leur pension se faire sur la base des 25 meilleures années de salaire -comme dans le privé- contre les six derniers mois actuellement.

"Nous ne sommes absolument pas d’accord sur la remise en cause du calcul. Nous ne sommes absolument pas d’accord sur la remise en cause des six derniers mois pour les fonctionnaires et la remise en cause de l’âge de 60 ans pour l’ouverture des droits", a dit Mme David à la presse. Pour la représentante de l’UNSA, qui met en avant le fait que les primes des agents de l’Etat ne sont pas prises en compte dans le calcul de leurs retraites, "il n’est pas évident que ce soit les fonctionnaires qui soient des nantis".

"Si on veut remettre en cause les six derniers mois, là on va trouver des opposants chez les fonctionnaires, ça c’est évident. Ca peut se traduire par des grandes manifestations", a prévenu Elisabeth David. Plus tôt jeudi matin, le secrétaire général de Force ouvrière Jean-Claude Mailly avait estimé qu’une remise en cause du mode de calcul des retraites des fonctionnaires reviendrait à mettre "de l’huile sur le feu". "Il faut savoir que, aujourd’hui, avec les réformes en cours (...), c’est le bordel dans la Fonction publique : aujourd’hui, on fusionne dans les départements, c’est la Révision générale des politiques publiques, plus personne ne sait comment ça doit fonctionner, qui dirige, quelles sont les missions de service public", a-t-il déploré sur BFM-TV. "Alors si en plus ils rajoutent à ça (...) une remise en cause des critères en matière de retraite, à eux de mettre de l’huile sur le feu, c’est leur choix".