Temps de travail : une manifestation européenne à Strasbourg le 16 décembre
Mis en ligne le 15 décembre 2008
La Confédération européenne des syndicats (Ces) avait dénoncé, l’été dernier, le projet de directive européenne sur l’aménagement du temps de travail, concocté par les gouvernements des pays membres de l’Union européenne. Cédant à la pression, notamment, de la Grande-Bretagne, les ministres européens de l’Emploi s’étaient mis d’accord, en juin, sur une semaine de 48 heures.... pouvant aller jusqu’à 60 ou 65 heures. Cet accord n’avait cependant pas fait l’unanimité : la Grèce, la Belgique, la Hongrie, Chypre et l’Espagne s’étaient prononcé contre ce texte

Dernièrement, en novembre à Bruxelles, la commission de l’emploi et des affaires sociales du Parlement européen a rejeté ce projet de directive. Elle récuse le maintien de dérogation permettant, aux états qui le souhaitent, de dépasser le seuil hebdomadaire de 48 heures. Dérogation également appelée « opt out », la Grande-Bretagne s’en montrant une fervente utilisatrice. En novembre, c’est un rapport du socialiste espagnol Alejandro Cercas qui a été adopté. Ce dernier soutient que, si la dérogation aux 48 heures hebdomadaires était maintenue, le Parlement autoriserait ainsi des lois sociales « à la carte », principe contraire à ceux avancés dans les traités européens.

Ce vote de novembre, salué par la Ces comme « une première victoire », peut néanmoins être remis en cause. Le Parlement européen doit réexaminer, en session plénière à Strasbourg le 17 décembre, cette révision de l’aménagement du temps de travail.

Pour faire confirmer leurs attentes sur cette question, les syndicats européens appellent à une euro-manifestation à Strasbourg, la veille du vote, le 16 décembre.

Pour voir le tract de l’appel à la manifestation, cliquez sur le dossier joint