La CGT : "hors de question d’être mis devant le fait accompli"
Mis en ligne le 13 avril 2010
Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault s’en est t pris aux méthodes du ministre : "Nous avons demandé que le gouvernement programme une réunion avec l’ensemble des acteurs autour d’une même table, à savoir syndicats de salariés et organisations patronales".

Mais, a-t-il critiqué, "ce n’est pas au stade actuel dans les intentions du gouvernement, ce qui voudrait dire que le gouvernement refuse de créer les conditions d’un vrai débat sur l’avenir des retraites dans notre pays, qu’il joue en quelque sorte la montre avec quelques réunions techniques en attendant la fin du mois de juin" lorsque l’avant-projet de loi serait communiqué aux acteurs sociaux peu avant le conseil des ministres. Pour la CGT, a poursuivi son secrétaire général, "il est hors de question d’être mis devant le fait accompli". Estimant que "le gouvernement devra tenir compte de l’état de l’opinion et du degré de mobilisation sur ce sujet", Bernard Thibault a "invité l’ensemble des salariés à se mobiliser le 20 avril dans les entreprises", une journée d’action intersyndicale étant prévue ce jour-là, "et surtout, surtout, à organiser un grand 1er mai". Le secrétaire général de la CGT a également affirmé qu’il était "hors de question pour nous d’accepter tout ce qui reviendrait à demander aux salariés de nouveaux sacrifices dans une période où ils sont déjà victimes d’une crise en matière de chômage et de pouvoir d’achat". "Le maintien du droit de partir en retraite à 60 ans fait partie des dernières libertés des salariés".