Les personnels hospitaliers mobilisés
Source : Le monde / AFP
Mis en ligne le 30 mars 2010
A l’appel de plusieurs syndicats (FO, CFTC, CFE CGC, UNSA-Santé), les personnels hospitaliers sont appelés à une manifestation nationale à Paris, mardi 30 mars, afin de protester contre la réforme du secteur, qui remet en cause notamment la catégorie active et le départ à la retraite à 55 ans. L’Assemblée nationale doit examiner les 30, 31 mars et 1er avril un article de loi "qui doit supprimer la catégorie active des personnels paramédicaux et des cadres soignants de la fonction publique hospitalière".

La modification du régime de retraite des personnels infirmiers, incluse dans une lettre rectificative au projet de loi initial qui attendait sur le bureau de l’Assemblée depuis un an, découle de la reconnaissance du diplôme d’infirmier au niveau licence. Cette reconnaissance sera automatique pour les étudiants qui ont commencé leurs études à partir de 2009. Cela leur vaudra, à partir de 2012, d’être en catégorie A de la fonction publique hospitalière (et non plus en catégorie B comme aujourd’hui).

Mais les infirmiers et paramédicaux déjà en poste devront choisir entre une meilleure rémunération – 2 000 euros net par an en moyenne – assortie d’un départ à la retraite à partir de 60 ans et le maintien de leur droit à la retraite à partir de 55 ans, mais avec une petite revalorisation. Un choix faussé, font valoir les syndicats.

Le maintien du code des pensions et des statuts particuliers, la prise en compte de la pénibilité, le calcul de la pension sur la base des six derniers mois, l’arrêt de l’allongement de la durée de cotisation sont également des points soulevés par les syndicats.

BATAILLE PARLEMENTAIRE

Ce projet de loi devrait donner lieu à de vifs affrontements mardi à l’Assemblée nationale, la gauche dénonçant le volet qui modifie le régime de retraite des infirmières, ajouté au texte initial par le gouvernement. Les députés PS et apparentés ont d’ores et déjà annoncé le dépôt de 5 500 amendements pour "dénoncer le double discours de Nicolas Sarkozy sur la réforme des retraites". "D’un côté, font valoir les députés socialistes, le président affirme ne pas vouloir passer en force et de l’autre, son gouvernement impose en moins de deux mois la modification d’un régime de retraite (...) massivement rejetée par les infirmières et leurs organisations syndicales."

Le Monde.fr, avec AFP