Champagne Ardennes : Grève à Salzgitter Les syndicats veulent durcir le mouvement
Mis en ligne le 28 mars 2010
Alors que les salariés de l’usine Salzgitter-Mannesmann sont en grève depuis le 24 mars, les syndicats menacent de durcir leur mouvement après l’échec de négociations salariales, qui se sont tenues le 26 à Chevillon, en Haute-Marne.

« Nous voulons une augmentation de 2 % de notre salaire de base rappelle le secrétaire du CE CFDT. De nouvelles propositions nous ont été formulées : une augmentation de 1 % du salaire, une augmentation de la prise en charge de la mutuelle par la société et le remplacement de la prime trimestrielle de sécurité d’un montant de 65 euros (versée si aucun accident ne survient), par une prime mensuelle de 22 euros dont les conditions d’obtention restent à définir », poursuit le syndicaliste. Les salariés consultés ont refusé. « Ces 22 euros en plus doivent être intégrés à notre salaire fixe. La prime on peut la perdre tous les mois », justifie le délégué du personnel CGT. Pour rouvrir les négociations sereinement, nous avons laissé passer les camions qui nous livrent l’azote et l’air liquide nécessaires au fonctionnement des fours ». Mais la grève se poursuivra ce week-end et lundi.

65 emplois sont menacés dans l’usine vitryate, les ouvriers constatent qu’ils vont devoir effectuer le même travail, en étant moins nombreux. « On nous demande toujours plus, mais nous n’avons aucune reconnaissance en retour, estime le reponsable CGT. L’ambiance est en train de pourrir. » La direction n’a pas souhaité réagir à ces critiques hier, mais un référendum sera organisé lundi à 11 heures sur le site de Salzgitter « afin de recueillir l’avis de l’ensemble des salariés sur les propositions de la direction ».