Des plans sociaux qui se multiplient dans la région Provence cote d’Azur
Mis en ligne le 2 novembre 2008
Atmel à Rousset/ Arkema Saint-Auban/ Carpentras : emplois menacés à la confiserie Saint-Siffrein/ Plan social au point mort à l’usine Linpac de Tarascon

Atmel à Rousset : 136 suppressions de poste le 17 novembre

Le plan social a été annoncé cet été : 180 départs étaient prévus par la direction. Après des négociations et un mouvement de grève le 15 septembre, le chiffre a été revu à la baisse et concerne aujourd’hui 136 personnes -sur un effectif total de 1425salariés - sur le site roussétain de la firme américaine. Les départs devraient s’effectuer sur la base du volontariat : l’accord prévoit le versement d’une prime de départ et d’un mois de salaire par année d’ancienneté. Selon la CFDT, 268 personnes seraient candidates. Le syndicat s’inquiète également de l’avenir du site, avec le départ annoncé de Bernard Pruniaux, le directeur de l’usine. Une nouvelle réunion est prévue le 5 novembre.

Arkema Saint-Auban

Le plan d’optimisation du site Arkema dans les Alpes-de-Haute-Provence a échoué. L’entreprise accusait une perte de 25 millions d’euros en 2007 et les perspectives 2008 ne sont pas meilleures. L’entreprise a vu ses effectifs fondre au fil des ans, passant de plus de 2000salariés à 350 aujourd’hui. Parlementaires et élus locaux se sont réunis pour voter (à l’unanimité) une motion qui demande à Total de respecter ses engagements de 2005 et de renoncer à tout nouveau plan social.

Carpentras : emplois menacés à la confiserie Saint-Siffrein

Les 120 salariés de la confiserie Saint-Siffrein de Carpentras, dans le Vaulcuse, leader sur le marché de la pâte de fruits, sont inquiets. Pour l’instant, aucun plan social n’a été annoncé, mais plusieurs salariés et responsables du CE voient les signes négatifs se multiplier : augmentation de la production, multiplication des stocks, absence d’investissement sur l’outil de production... Rachetée en 2006 par la branche "sucre" du groupe Cémoi, Saint-Siffrein a fusionné en janvier dernier avec la confiserie Coppelia de Chambéry (Savoie).

Plan social au point mort à l’usine Linpac de Tarascon

Le plan social de l’usine Linpac, spécialisée dans les emballages plastiques, devait être présenté hier aux représentants des salariés, en grève depuis quinze jours. Mais les élus du comité d’entreprise ont quitté la réunion, faute de données précises sur le budget du plan de sauvegarde de l’emploi, les résultats de l’entreprise et les indemnités de licenciement. Lundi, une réunion doit avoir lieu avec l’Inspection du travail, désignée comme médiateur. Depuis le 31 juillet dernier, la menace de fermeture de l’usine et sa délocalisation en Espagne et en Pologne a été annoncée par la maison-mère britannique. Linpac emploie 9000 personnes dans le monde et réalise un chiffre d’affaire annuel d’environ 1,4 milliard d’euros.