Chômage en France : la liste des fermetures provisoires ou définitives de sites s’allonge
Mis en ligne le 6 décembre 2008
Alors que le chômage repasse en France au dessus de la barre des 2 millions de personnes et que Nicolas Sarkozy vient d’annoncer un vaste plan de relance de 26 milliards d’euros, les annonces de fermetures provisoires ou définitives se multiplient.

PSA Peugeot Citroën :

Le groupe a annoncé le 20 novembre la suppression de 3.550 emplois en France par des départs qu’il affirme « volontaires ». Les cinq syndicats du groupe qui ont donné le 2 décembre un avis favorable aux mesures sociales liées à ce plan de départ.

Sur le seul site de Rennes, un programme de départs volontaires de 850 personnes sera lancé ainsi que le redéploiement de 900 « ouvriers polyvalents » vers des sites fabriquant des véhicules plus petits. La direction a annoncé le 28 novembre de nouvelles journées de chômage partiel à partir de fin janvier. Selon les estimations de FO, les ouvriers du site subiront une semaine de chômage partiel toutes les 3 à 4 semaines environ, pour une durée indéterminée. Cette décision est liée à la suppression de l’équipe de nuit sur la chaîne de montage de la Citröen C5.

PSA a également annoncé des fermetures partielles en décembre : durant 16 jours à Hordain (Nord), 37 jours à Poissy (Yvelines), 25 jours à Rennes (Ille-et-Vilaine). L’usine de Sochaux (Doubs) fermera au total 18 jours, du 8 décembre au 6 janvier.

L’usine PSA de Mulhouse (Haut-Rhin) a subi entre début septembre et la mi-novembre environ 18 journées d’arrêt total ou partiel de la production, selon les syndicats.

Sur les sites de Sandouville, des journées de chômage partiel ont été mises en place et du chômage partiel est également annoncé pour décembre sur les sites de Cléon et du Mans.

Bridgestone :

La production de la seule usine française du groupe japonais Bridgestone, qui fabrique des pneumatiques à Béthune (Pas-de-Calais), sera arrêtée 21 jours d’ici fin 2008. L’usine emploie 1.200 personnes en CDI.

Ford :

L’usine Ford de Blanquefort (Gironde) emploie 1.600 salariés pour la fabrication de boîtes de vitesse automatiques à destination du marché américain. Elle reprendra sa production le 5 janvier après six semaines de chômage technique.

Renault Trucks :

Le constructeur de poids lourds Renault Trucks (groupe Volvo) a annoncé la mise en place de 90 jours "maximum" de chômage partiel en 2009. Ces mesures concerneraient les usines de Lyon, Bourg-en-Bresse (Ain) et Blainville-sur-Orne (près de Caen, Calvados).

Toyota :

En France, l’usine Toyota d’Onnaing (Nord, 4.000 salariés) va fermer ses portes pendant deux semaines en décembre et une semaine en mars. Le site va également réduire sa production de 20% à partir de février. La CGT affirme que ce plan de réduction de la production entraînera le départ de plus de la moitié des intérimaires (450 sur 750).

Valeo :

L’usine de l’équipementier automobile dans la Sarthe a annoncé le 1er décembre qu’elle serait fermée du 5 décembre au 5 janvier. Le site de la Suze-sur-Sarthe fabrique des radiateurs de chauffage et des évaporateurs. Quelque 440 salariés sont concernés par des mesures de chômage partiel.

Le site de l’équipementier situé à Mondeville près de Caen (Calvados, 515 salariés) a annoncé le 27 novembre aux syndicats "10 jours de chômage partiel en décembre et au minimum 5 jours en janvier".

Mefro  :

L’usine de l’équipementier automobile Mefro à la Chapelle-Saint-Luc (Aube), qui fabrique des jantes en acier, fermera une semaine par mois en 2009 sauf l’été, et les 600 salariés seront mis au chômage partiel.

Faurecia  :

L’équipementier automobile, filiale à 71% de Peugeot, envisagerait de fermer la plupart de ses usines en France durant une grande partie du mois de décembre. Son site de l’Orne, son plus important établissement en France (1.650 personnes réparties sur trois usines) a annoncé le 24 novembre des mesures de chômage partiel avec de une semaine à un mois de fermeture, selon les services, d’ici au 5 janvier, ont indiqué les syndicats. Un comité central d’entreprise est prévu le 11 décembre avec à l’ordre du jour des suppressions d’emploi, selon les syndicats.

Par ailleurs, l’unité Faurecia implantée sur le site de Renault à Sandouville (Seine-Maritime), qui fabrique des sièges, devrait supprimer 133 emplois sur 254.

Michelin  :

Michelin a annoncé le 27 novembre lors d’un comité d’entreprise que deux ateliers de produits semi-finis du site de Clermont-Ferrand, où se trouve le siège de l’entreprise, allaient fermer durant cinq jours en décembre. Ainsi les 100 personnes de l’Atelier des fils (composants de pneus) de La Combaude seront soit au chômage technique, soit invités à utiliser leurs jours de leur compte épargne temps collectif ou individuel ou poussés à prendre des congés.

Michelin a également décidé des mesures de chômage partiel pour les 1.300 salariés de l’usine de Joué-les-Tours (Indre-et-Loire) et sa fermeture pendant quinze jours, en raison de la baisse du marché automobile, ont annoncé les syndicats le 25 novembre. "Les journées des 2, 9 et 19 décembre feront l’objet de chômage partiel et l’usine, qui fabrique des pneus pour poids-lourds, fermera du 22 décembre au 5 janvier", a indiqué la CFTC.

Par ailleurs, la direction de l’usine de Roanne (Loire), qui emploie 900 personnes, a confirmé le 21 novembre que le site serait fermé du 15 décembre au 2 janvier 2009

Société bretonne fonderie et mécanique :

La direction de la Société bretonne fonderie et mécanique (SBFM, 560 salariés), sous-traitante de Renault. Fin octobre, la direction avait annoncé quatre semaines de chômage partiel et une semaine imposée de RTT au cours des trois prochains mois.

La Barre Thomas :

La Barre Thomas de Rennes (ex-CF Gomma, 1.300 salariés), fournisseur de PSA, a annoncé le 26 novembre un plan de départs volontaires d’une centaine de salariés, ont indiqué les syndicats. "Six jours de chômage partiel sont prévus pour novembre, et sept en décembre. " L’équipementier, qui fournit à 85% le constructeur PSA, a déjà connu deux plans sociaux en 2006 et 2007 qui ont entraîné la suppression d’environ 560 emplois.

Molex Automotive :

Le groupe américain Molex a annoncé le 23 octobre son intention de fermer son site de production de connecteurs électriques pour automobiles employant quelque 300 salariés à Villemur-sur-Tarn (Haute-Garonne). L’usine devrait fermer en juin 2009 et sa production être délocalisée en Slovaquie.

Peugeot Motocycles :

Le constructeur de deux-roues a annoncé le 2 octobre qu’il allait supprimer 250 emplois sur 1.050 dans le cadre d’un plan de départs volontaires dans ses usines de Mandeure (Doubs) et de Dannemarie (Haut-Rhin). Les réductions toucheront 174 postes d’ouvriers et techniciens agents maîtrise à Mandeure et 56 à Dannemarie, auxquels s’ajoutent 20 cadres répartis entre les deux sites.

Le constructeur français d’engins de manutention tout-terrain (2.800 salariés en France) a annoncé le 2 décembre 31 jours de chômage technique jusqu’en février pour les 700 salariés de la production de son usine d’Ancenis (Loire-Atlantique), ont indiqué les syndicats.

La direction a annoncé lors d’un CE extraordinaire 11 jours de chômage partiel en décembre, puis 10 en janvier et autant en février pour la partie production (environ 700 salariés) et quatre jours par mois pour les personnels administratifs.

Manitowoc :

L’usine de Saint-Nizier-sous-Charlier (Loire) de Manitowoc, qui fabrique des grues de chantier, a annoncé le 2 décembre quatre semaines de chômage partiel en janvier et février prochain. La mesure concerne 285 des 410 salariés de l’usine

ArcelorMittal :

Le numéro un mondial de l’acier a annoncé le 1er décembre un plan de 1.400 suppressions d’emploi en France. Ces départs se feront sur une base volontaire d’ici le début de l’année 2009.

Selon des sources syndicales, le haut-fourneau numéro 3 du site de Dunkerque Nord (5.000 salariés au total) sera arrêté d’ici à la fin de l’année. A Florange (Moselle, 3.300 salariés), l’un des deux haut-fourneau le sera du 2 ou 3 décembre au 6 janvier. A Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône, 3.400 salariés environ), l’un des deux haut-fourneau sera stoppé du 16 novembre au 31 janvier. Par ailleurs, on a appris le 2 décembre de source syndicale que trois jours de chômage partiel ont été annoncés sur le site de Fos les 9, 17 et décembre.

Arkema :

Le groupe de chimie Arkema a indiqué le 20 novembre qu’il allait réduire courant décembre sa production sur douze sites dans le monde, dont neuf en France. Les sites concernés fabriquent des polyamides et du plexiglas à destination de l’industrie automobile, ainsi que du PVC pour le bâtiment.

En France, ces sites se situent à Balan (Ain), Saint-Fons (Rhône), Lavera, Fos-sur-Mer et Marseille (Bouches-du-Rhône), Jarrie (Isère), Carling-Saint-Avold (Moselle), Mont (Hautes-Pyrénées) et Serquigny (Eure).

Rhodia :

Le chimiste français (3.800 salariés dans l’Hexagone) a annoncé en novembre que sa production serait réduite de 40% à 60% sur trois sites en France produisant des polyamides, utilisés dans les textiles et moquettes des voitures : à Valence (Drôme, 200 salariés), Belle-Etoile (Rhône, 400 salariés) et Chalampé (Haut-Rhin, 800 salariés).

Henkel Technologies France  :

La filiale du lessivier allemand Henkel (détergents, colles, cosmétiques) a confirmé le 24 novembre la fermeture de deux sites en France à Châlons-en-Champagne (Marne) et Cosne-sur-Loire (Nièvre), entraînant la suppression de 251 emplois au total.

Sony :

Le groupe japonais d’électronique va fermer son usine de Pontonx-sur-Adour (Landes), qui compte 312 salariés. Cette usine, qui existe depuis 1984, est spécialisée dans la fabrication de bandes magnétiques, principalement vidéos (VHS).

Amora Maille :

Passé sous la coupe d’Unilever en 2000, Amora Maille a annoncé le 20 novembre la fermeture de son site historique de Dijon (Côte d’Or), fondé en 1900, et de celui d’Appoigny (Yonne) d’ici le 31 décembre 2009.

La Camif :

La Camif, fondée en 1947 à Niort à l’initiative de la Mutuelle des instituteurs Maif pour permettre aux enseignants de s’équiper après la guerre, a supprimé 946 postes.

Bata :

Bata, spécialiste de la chaussure bon marché et filiale française du groupe fondé à la fin du XIXe dans la ville de Zlin (République tchèque), a annoncé le 7 novembre un plan "stratégique" sur trois ans. A la clé, la fermeture de 27 magasins et la suppression de 83 emplois dès 2009.

La Redoute :

Le spécialiste de la vente à distance La Redoute (Redcats, PPR) a annoncé le 21 octobre la suppression de 672 emplois sur quatre ans. La société fermera notamment ses 81 points de contacts avec la clientèle en France (430 salariés).