Algérie : ArcelorMittal va licencier 1 500 salariés
Mis en ligne le 26 septembre 2009
La direction de la filiale algérienne d’ArcelorMittal s’apprête à licencier 1 500 salariés du complexe sidérurgique d’Annaba dans l’Est algérien, en contrepartie de l’augmentation des salaires qu’elle avait concédée en juillet dernier.
Elle veut réduire les effectifs pour les porter à 5 600, au lieu de 7 200 salariés actuellement. En juillet dernier, à la suite d’une grève massivement suivie, la direction de l’entreprise avait consenti à geler son projet de compression d’effectifs, tout en acceptant une augmentation de 15 % des salaires de base et la revalorisation des métiers spécifiques à l’entreprise. L’accord signé avec les syndicats concernait également la revalorisation des primes et la révision du barème des indemnités. Le 23 septembre, dans un communiqué, le syndicat d’entreprise, qui n’a pas été informé de la décision d’ArcelorMittal, a menacé la direction d’une « grève générale et illimitée pour faire échouer toute tentative de réduction des effectifs sous toutes ses formes (départs ciblés, départs volontaires) ». L’entreprise sidérurgique d’Annaba, détenue à 70 % par ArcelorMittal et qui réalise entre 3 et 4 milliards de dollars de chiffres d’affaires par an, employait 17 000 salariés dans les années 1980 avant d’être privatisée et rachetée par le géant indien.