Algérie : Communiqué du RCD
Mis en ligne le 3 septembre 2009

Le tribunal de Birmandreis a refusé d’enregistrer les plaintes introduites par le RCD contre :

- le premier ministre pour diffamation après qu’il eut traité de ‘’traitres’’ celles et ceux qui ont dénoncé le viol de la constitution et l’instauration de la présidence à vie.

- le candidat Bouteflika pour abus des biens de l’État pendant la campagne électorale ayant précédé le scrutin du 09 avril 2009.

Les dépôts de plaintes allaient être normalement traités quand surgit un fonctionnaire qui arrête l’opération, arguant du fait que l’identité et les fonctions des personnes concernées nécessitaient des consultations avant de savoir s’ils étaient accessibles à des poursuites judiciaires. Les Algériens ne se sont jamais fait d’illusions sur l’indépendance et la performance de la justice dans leur pays.

Les coups de téléphone occultes instruisant les magistrats sur les décisions à rendre, au mépris de l’instruction, dans les dossiers sensibles, les sollicitations obliques subies par le justiciable et les délais interminables accablent des familles, des chefs d’entreprises ou des citoyens demandant à être rétablis dans leurs droits.

Voila que les turpitudes de l’appareil judiciaire connaissent un bond supplémentaire : le refus pur et simple opposé à un parti légal d’en référer à la justice pour cause de notabilisme.

Un célèbre homme politique avait promis à son peuple du sang et des larmes avant de sortir dignement de la guerre, ajoutant que tout cela était certes douloureux mais non irréversible puisque la justice était toujours garantie dans le pays.

Nous avons du sang, des larmes et, plus que jamais, une absence de justice. C’est d’abord pour cela que la guerre qui ensanglante notre peuple perdure.

En attendant de voir l’Algérie accéder à un fonctionnement éthique de la justice, les Algériens peuvent compter sur le RCD pour en dénoncer inlassablement les dérives.

Alger, le 31 août 2009