Journal "REsistance SOciale" N° 72
juillet août 2009
Mis en ligne le 8 juillet 2009
Sommaire : Le mot de la présidente/ Solidarité Internationale/ Education Nationale/ AFP/ Actualité sociale dans l’Ouest/ INSEE/ Poste/ Vendémiaires de Réso/ Anniversaire de la 1ère république/ Coup de gueule

Cà vous a peut-être échappé mais voici quinze jours que l’été est commencé. Si ! Si ! Regardez votre calendrier. Pourtant, à voir l’actualité de ces derniers jours, on pourrait se croire en plein automne même si, ici ou là, la température est là pour nous détromper.

Grande messe à Versailles, mini remaniement qui se transforme en gros chambardement, lancement d’un grand emprunt national avec les revenants Rocard et Juppé chargés de réfléchir à sa mise en œuvre, proposition de loi sur le travail du dimanche qui, sous prétexte de faire plaisir aux touristes, remet en cause un acquis de 1907, à la demande expresse de son altesse Sarkozy. Et le chômage qui continue d’augmenter. Bientôt 9 ou 10% de la population active nous dit Chérèque, dont on se surprend à se demander s’il ne serait pas redevenu un peu syndicaliste après avoir joué les fidéicommis de Fillon et Raffarin dans un passé pas si lointain que çà.

Oui, décidément, comme les précédents, ce début d’été n’est pas de tout repos pour les salariés, dont un grand nombre ne partira pas en vacances cette année.

Heureusement, Sarkozy le jure, il a changé. On ne devrait donc pas le voir courir dans les rues ou se reposer dans une des villas de ses amis milliardaires, pendant que les salariés trimeront sous la chaleur. Le Président nous assure qu’il a compris que le bling bling ce n’était pas bon pour son image. Rassurez-vous, comme le dit un proverbe, « chassez le naturel, il revient au galop ». Et, à défaut du Fouquet’s ou d’un yacht doré, il serait étonnant que les paparazzi ne parviennent pas à nous montrer le Président se prélassant quelque part auprès de quelque richissime mécène. Cela ne l’empêchera pas de présider le 27 juillet le conseil des ministres qui devrait adopter le projet de loi de privatisation de la Poste. Ni de sortir de son chapeau d’autres mesures destinées, comme il le dit lui-même, a éradiquer les acquis du Conseil National de la Résistance.

Ce serait faire peu de cas des salariés et de leurs organisations syndicales, que de penser qu’il y parviendra sans peine. Que ce soit à la Poste, contre le projet de privatisation, à Osram contre la volonté de la direction de baisser les salaires ou de licencier celles et ceux qui refuseraient ou ailleurs, les salariés et leurs organisations syndicales ne sont pas prêts à baisser les bras, d’autant qu’ils ont le sentiment d’être soutenus par une majorité de la population.

Plus que jamais, cette osmose est indispensable et notamment pour la défense du service public postal. C’est tous ensemble qu’on devra dire non, non à la privatisation, non à la casse du service public, non à cette France américanisée que rêve d’installer Sarkozy !

Mais, pour que ce combat ait une chance de réussir dans la durée, il est nécessaire que la gauche retrouve la voie du progrès et de la justice sociale et se dote d’un projet résolument anti-libéral. Pour cela, l’unité est nécessaire mais une unité dans la clarté. Rien ne serait pire qu’un faux rassemblement qui laisserait de côté les couches populaires et privilégierait la recherche d’un homme ou d’une femme providentiels sur le contenu de la politique à mettre en œuvre.

Marinette BACHE

Documents joints
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