Nouveau rapport de la CSI sur le respect des Normes fondamentales du travail au Maroc
Mis en ligne le 26 juin 2009
Un nouveau rapport de la CSI sur le respect des normes fondamentales du travail au Maroc paru aujourd’hui à l’occasion de la révision des politiques commerciales de ce pays à l’OMC dénonce les violations dont sont victimes les syndicats et les travailleurs marocains.

Le Maroc n’a pas ratifié la Convention 87 de l’OIT sur la liberté syndicale et selon la CSI, ceci explique en partie pourquoi la création d’organisations syndicales reste un processus difficile dans le pays. Or le rapport explique que la croissance rapide de la sous-traitance et de l’emploi temporaire s’accompagne souvent d’une dégradation des conditions de travail. Pour Guy Ryder, le Secrétaire général de la CSI : « à l’heure de l’intégration croissante des marchés au niveau international, il est indispensable que tous les travailleurs puissent jouir pleinement de ce droit fondamental qu’est la liberté syndicale. C’est pourquoi nous demandons instamment au Royaume du Maroc de ratifier la Convention de l’OIT N° 87 »

Si le Maroc a ratifié les Conventions de l’OIT sur le principe de non discrimination, le rapport de la CSI dénonce les nombreux abus dont sont victimes les femmes en matière d’emploi. Selon le rapport le salaire des femmes est d’un tiers inferieur à celui des hommes pour un travail de valeur équivalente. Le taux d’analphabétisme est pratiquement deux fois plus élevé parmi les femmes que les hommes. Enfin les femmes sont surreprésentées dans les secteurs où les conditions de travail sont les plus précaires tels que l’agriculture, le travail domestique, le textile ou encore l’économie informelle.

Le Maroc a ratifié les Conventions relatives au travail des enfants. Cependant, selon le rapport, le travail des enfants reste un problème sérieux dans le pays et les sanctions appliquées en cas d’infraction ne sont pas suffisamment dissuasives. Le Maroc a ratifié les Conventions relatives au travail forcé. Malgré tout, le rapport décrit les points sur lesquels la législation marocaine n’est pas en conformité avec les Conventions de l’OIT. Le rapport insiste en particulier sur le cas des travailleurs domestiques, souvent des filles âgées de moins de 18 ans, dont les conditions de travail peuvent souvent s’apparenter à du travail forcé. Lire le rapport complet

Source : http://www.ituc-csi.org/spip.php ?article3944