Journal "REsistance SOciale" N° 70
Mai 2009
Mis en ligne le 28 mai 2009

Sommaire : Edito - compte rendu des 6èmes Vendémiaires - actu sociale - Communiqué - Loi Bachelot - Coup de gueule

Vous trouverez dans ce numéro double un large compte rendu de nos sixièmes Vendémiaires.

Alors que de nouvelles manifestations unitaires sont prévues, la situation économique et sociale n’en finit pas de se dégrader :- 3 % du PIB en 2009, 180 000 emplois supprimés au premier trimestre...

Et ce n’est pas fini…

Désormais, nous entrons dans la seconde phase de la crise : en plus de milliers de licenciements journaliers, les études montrent une chute de plus de 20 % des intentions d’embauches, dont la plus grande part concerne les CDI.

Les élections européennes du 7 juin doivent être l’occasion de montrer notre fidélité à ce vote et notre refus du modèle social qu’on veut nous imposer.

Vous trouverez dans ce numéro double un large compte rendu de nos sixièmes Vendémiaires. S’ils le souhaitent, nous donnerons la parole, dans un prochain bulletin, à nos amis du Parti Communiste et du Parti de Gauche, qui ne nous ont pas transmis le compte rendu de leurs interventions, trop pris sans doute par la campagne européenne.

Alors que de nouvelles manifestations unitaires – auxquelles Résistance Sociale vous appelle à participer – sont prévues, la situation économique et sociale n’en finit pas de se dégrader. Cette fois, c’est officiel : la France est en récession : perspective minimale de diminution annuelle de 3 % de son PIB en 2009, 180 000 emplois supprimés au premier trimestre...

Et ce n’est pas fini…

Désormais, nous entrons dans la seconde phase de la crise : en plus de milliers de licenciements journaliers, les études montrent une chute de plus de 20 % des intentions d’embauches, dont la plus grande part concerne les CDI.

Cela signifie que, pour les salariés en CDD et intérim, la situation est dramatique : leurs contrats se terminent les uns derrière les autres sans débouchés.

Cela signifie que ceux-ci viennent grossir les cohortes de précaires qui amplifient la spirale de dégradation générale des conditions de travail.

Il s’agit donc non seulement de l’augmentation de la précarité par l’augmentation du chômage mais aussi par la paupérisation des travailleurs et la dégradation de leurs conditions de travail.

Et, pendant ce temps-là, les patrons du CAC 40 continuent d’étaler leur opulence : retraites dorées, bonus, stocks-options continuent d’être distribués, y compris à ceux dont le bilan est catastrophique… tandis que certaines entreprises tirent prétexte de la crise pour baisser les salaires ou proposer à leurs salariés d’aller travailler au Maroc ou en Inde pour quelques euros.

La casse du service public et de l’Etat se poursuit inlassablement : la suppression de 35 000 postes de fonctionnaires est annoncée pour 2010, les réformes « libérales » ne sont pas arrêtées, loin de là : éducation, enseignement supérieur et recherche, santé publique avec le projet de loi Bachelot, sont toujours l’objet de coups de boutoirs de la part d’un gouvernement et d’une majorité parlementaire qui se moquent totalement des aspirations de nos compatriotes à plus d’égalité et de justice sociale.

Bien mieux, même les tentatives pour atténuer l’injustice du « bouclier fiscal » ou imposer davantage les revenus non salariaux sont repoussées avec vigueur. Et on reparle de l’extension du travail du dimanche !

Quant à la réforme du statut de La Poste, même si le contexte ne s’y prête évidemment pas, Luc Chatel annonce qu’elle suit son cours... et l’AFPA, chargée de la formation professionnelle, est même désormais en ligne de mire !

Cette politique est celle mise en oeuvre dans toute l’Union européenne, avec la complicité de l’ensemble des gouvernements. Qu’ils soient libéraux, sociaux-libéraux ou sociaux-démocrates : beaucoup l’ont même initiée. Elle est le soubassement du Traité de Lisbonne adopté par le Parlement français. Nous avions amèrement regretté qu’une partie non négligeable des parlementaires de gauche se soit associée à ce déni de la souveraineté populaire exprimée lors du référendum du 29 mai 2005.

Les élections européennes du 7 juin doivent être l’occasion de montrer notre fidélité à ce vote et notre refus du modèle social qu’on veut nous imposer.

Nous appelons donc à voter pour faire élire des femmes et des hommes dont l’engagement passé assure qu’ils seront respectueux du vote du peuple français lors du référendum sur le TCE et de ses aspirations à la justice et au progrès social.

Mais, l’objectif à atteindre, et cette élection peut y contribuer, reste de déplacer le centre de gravité de la Gauche vers une gauche fidèle au peuple.

C’est une nécessité si nous voulons voir un jour une gauche populaire accéder au gouvernement.

C’est le seul jeu des possibles pour permettre, d’ici les futures présidentielles, de tenter un travail convergeant des forces de progrès sur des bases autres que celles du social-libéralisme qui a montré ses limites qui restent bornées par celles du capitalisme !

Cet objectif est aujourd’hui le seul à notre portée pour que notre peuple puisse se construire un autre avenir que celui du chômage et de la régression sociale, pour que son histoire renoue avec celle du mouvement ouvrier et du socialisme.

La République sera sociale ou ne sera pas !

Le CA de Réso

Documents joints
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