Journal "REsistance SOciale" N° 68
Mars 2009
Mis en ligne le 27 février 2009
SPECIAL VENDEMIAIRES

Il y a encore de cela à peine quelques mois, il était de bon ton de tenir l’intervention de l’Etat comme ringarde et de la considérer comme un frein à l’innovation et à la croissance : seule la concurrence libre et non faussée était portée au devant de la scène par les bien-pensants et les sachants autoproclamés. Le reste n’était que nostalgie : la République sociale, les syndicats, la lutte des classes, les nationalisations… aux orties tout cela !

Il fallait être fou pour remettre en cause la politique d’austérité et attaquer le dogme de l’équilibre budgétaire. Ceux qui le faisaient étaient taxés de vouloir mettre la France en faillite. Toute politique se devait d’être pragmatique et non idéologique, toute négociation salariale le fruit d’un débat soi-disant constructif et non la résultante d’un rapport de force entre le capital et le travail.

Oui, mais voilà : la crise financière vient de rebattre les cartes aux niveaux national et international. Le fait que l’autorégulation du capitalisme est un dogme est enfin apparu au grand jour. Le primat du politique sur l’économique est même porté par ceux-là mêmes qui le combattaient naguère.

Mais ne nous y trompons pas : l’intervention actuelle des Etats ne peut être confondue avec une conception socialiste ; ce que nous voyons de la part de l’ensemble des gouvernements ultra-libéraux est simple : c’est la socialisation des pertes pour les salariés et les retraités et la privatisation des profits pour quelques uns ! Ce n’est pas au chevet du peuple qu’ils viennent pour lui apporter un remède mais bien à celui de la finance !

En France le « plan contre la crise » de Nicolas Sarkozy est simple : apporter des placebos en attendant que le système retombe sur ses pieds lorsqu’il ne s’agit pas d’aides aux plus nantis. Aucune mesure pérenne quant au pouvoir d’achat mais une prime exceptionnelle pour les ménages modestes et des primes pour ceux qui potentiellement ont des fonds propres.

Pas de politique industrielle mais une prime pour la casse. Pas de véritable politique du logement considérant que se loger est un droit fondamental mais une augmentation des centres d’hébergement considérée non pas comme une phase de transition mais bien comme une finalité, etc.

Bref, le rapport entre les revenus du capital et du travail n’a jamais été aussi grand. (… /…)

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