Vers des actions plus musclées
Après leur grève de deux jours initiés par le Conseil des lycées d’Algérie (Cla) qualifiée de réussie, selon les initiateurs de cet acte revendicatif, cet organe syndical prévoit d’entreprendre des actions plus musclées et plus radicales. Ainsi, le Cla a évoqué d’aller vers une grève ouverte, si, affirme l’orateur, les syndicats autonomes de la fonction publique sont d’accord. Le taux de suivi de ce mouvement de protestation, a été évalué à 33% au niveau de dix wilayas (Alger, Béjaïa, Tizi-Ouzou, Boumerdès, Bouira, Blida, Sétif, et Constantine…), indique le chargé de l’information et de la communication au sein du Cla, Idir Achour.
Dans une conférence de presse, tenue hier au siège de la Ligue algérienne de la défense des droits de l’homme (LADDH), à Alger, le conférencier a tenu à exprimer sa satisfaction quant à la réussite de cette grève qui, selon lui, a rencontré un écho favorable auprès de plus de 15 000 enseignants du secondaire, répartis sur une dizaine de wilaya.s Pour illustrer ses propos, la même source dira que 48 lycées ont été paralysés à Alger, où 1 651 enseignants du secondaire ont rejoint le mouvement en boycottant les cours. Cet organe syndical a indiqué par la voix de son chargé de communication que le Cla est persuadé qu’ "il faut aller vers l’unité d’action la plus large, avec les syndicats autonomes de l’intersyndicale et ceux de la coordination de la fonction publique pour frapper fort". "Cela ne concerne pas les syndicats (BIS) qui ne cherchent qu’à cesser le mouvement", a-t-il enchaîné. Il a par ailleurs fait savoir que le retour à la lutte, qui est en mesure "d’arracher leurs droits" aura lieu fin février. "Ce mouvement qui représente une lueur d’espoir pour les travailleurs, leur a permis de dépasser la peur qui s’est installée dans le monde de travail en Algérie et de dévoiler en outre les contradictions qui existent dans le secteur en question", a-t-il signifié.
Dans le même ordre d’idées, le conférencier a confirmé que "le Cla n’a reçu aucune réponse auprès de la tutelle qui continue à persister dans le silence". Par contre, la tutelle, d’après lui, a essayé de casser cette action par d’autres méthodes que celles des menaces et des intimidations. "Le ministère en question a utilisé des collègues pour arrêter le mouvement en envoyant des SMS aux enseignants pour leur faire croire que la grève a été annulée", a déploré le chargé de l’information et de la communication au sein du Cla. Il y a lieu de souligner qu’une réunion entre le Cla et l’Intersyndicale de la fonction publique se tiendra prochainement pour annoncer leur programme d’actions.
La plate-forme des revendications du Cla s’articule autour d’"une augmentation des salaires par la revalorisation du point indiciaire à 165 DA, la promulgation immédiate d’un régime indemnitaire conséquent, et la révision du nouveau statut particulier pour répondre aux aspirations des enseignants". Le Cla réclame aussi une retraite après 25 ans de service, et le recouvrement du pouvoir pédagogique.
B MOKHETAR