J’exagère, évidemment, c’était pour capter votre attention.
Des élections se tenaient donc le 1er septembre dans deux länders allemands de l’ex-RDA.
C’est une déroute historique pour les partis (SPD, Grünen, FDP) de la coalition au pouvoir au niveau fédéral. Raclée également pour Die Linke, l’équivalent allemand de la France Insoumise, le despotisme mélenchonien en moins. La CDU surnage sans gloire, restant à des niveaux historiquement plutôt faibles. Les seuls véritables vainqueurs sont l’AfD, parti d’extrême-droite très radicale que même Le Pen juge infréquentable, à plus de 30%, et le tout jeune parti de Sarah WAGENKNECHT (scission du parti de gauche), décrit comme "gauche conservatrice" dans un article du Diplo du mois, qui, pour sa première participation, fait des scores à 2 chiffres.
Principal point commun des deux ? Ils se démarquent franchement de la surenchère dans la guerre en Ukraine à laquelle souscrivent tous les autres partis. Dans ces territoires qu’on nous dit de tradition plutôt pacifiste, visiblement, cela plaît. Même s’il ne s’agissait pas d’élections fédérales, ce résultat infléchira-t-il la ligne de Berlin sur le sujet ? Affaire à suivre. En attendant, même si le système politique allemand diffère grandement du nôtre, les partis de gauche français gagneraient à méditer l’effondrement de leurs homologues d’outre-Rhin, pratiquement rayés de la carte hors des grandes villes...