En Grande-Bretagne, lundi 6 février, grève du personnel médical d’une ampleur inédite dans son histoire. Des dizaines de milliers d’infirmiers et d’ambulanciers vont cesser le travail, en conflit avec le gouvernement sur leurs conditions de travail et salariales. D’autres actions sont prévues tout au long de la semaine. Traditionnellement motif de fierté pour de nombreux Britanniques, le système national de santé est sous haute pression avec des millions de patients se trouvant sur listes d’attente pour des opérations et, chaque mois, des milliers d’autres ne recevant pas des soins d’urgence dans un délai bref.

Des dizaines de milliers d’infirmiers ont quitté le secteur médical, dont quelques 25.000 l’an dernier, provoquant une pénurie qui affecte les soins aux patients. Les syndicats expliquent cette situation par la faiblesse des salaires. En dépit de semaines de négociations, aucun accord n’a été trouvé entre les syndicats et le gouvernement, alors que les syndicats ont dit être disposés à revoir à la baisse leur demande d’une revalorisation salariale de 5% au-dessus de l’inflation.

Au Portugal, l’enseignement public, la santé et le transport ferroviaire étaient en grève jeudi et une manifestation massive a eu lieu à Lisbonne le 11 février contre la baisse des salaires et des retraites, dans un contexte de forte inflation, estimée à 7,8% alors que la rémunération brute mensuelle moyenne au Portugal n’a augmenté que de 3,6% en 2022. Déjà le 26 décembre, les cheminots étaient en grève à 80% sur les mêmes questions. Les enseignants, eux avaient défilé lors d’une manifestation nationale à Lisbonne le 14 janvier.