Lula da Silva a donc réussi à battre le sortant d’extrême droite Jair Bolsonaro. Ça s’est joué à moins de 1 % (50,9 % pour Lula). Ce résultat est un soulagement pour cette majorité de Brésiliens attachée au progrès social et à la démocratie, mais également pour les autres peuples

Mais la victoire est très fragile. La coalition de soutien à Lula est minoritaire à la chambre des députés et dans les régions, dans un contexte économique et social radicalement différent de ses 2 précédents mandats de 2003 à 2011, où la croissance économique facilitait la lutte contre la pauvreté avec des résultats importants que Bolsonaro a anéanti.

Aujourd’hui l’Amérique latine souffre d’une panne économique liée au contexte post-pandémie, à la crise économique et aux conséquences de la guerre en Ukraine.

Cependant de nombreux pays ont basculé à gauche (Mexique, Bolivie, Pérou, Chili, Colombie…). C’est un atout pour construire des politiques d’investissement, d’échanges et de solidarité gagnants-gagnants, pour répondre aux besoins immenses des populations. Le défi est de taille car il va falloir résister à des oppositions de droite ou d’extrême droite radicalisées et revanchardes, boostées par des décennies d’ultralibéralisme dont les dégâts sont immenses, particulièrement en Amérique du sud.