Journal RESO N° 209
Décembre 2021
Mis en ligne le 14 décembre 2021

Au sommaire ce mois-ci :

p.1 : L’édito / p. 2 : lnternational : La France doit accueillir Julien Assange / p.3 à 7 : Place au débat : quelle « grande SECU » ? / p.7 : Actualité sociale : Urgence pour l’hôpital public/ p.8 : Coup de gueule : le remplacement du statut de la fonction publique par un code

L’édito de Marinette Bache

Dans cinq mois aura lieu la prochaine élection présidentielle. A en croire les sondages, le match serait plié : un candidat de droite succéderait à un autre candidat de droite. La gauche morcelée en cinq tendances ne parviendrait pas à hisser un de ses candidats au deuxième tour. Certes, il faut se méfier des sondages et des sondeurs, surtout lorsqu’ils appartiennent tous à des amis de Macron. Néanmoins, malgré certaines propositions en phase avec ce que souhaitent les électeurs, aucun candidat ne semble en mesure de drainer un nombre suffisant d’électeurs pour passer l’étape du premier tour. Certains suggèrent une primaire, d’autres une réunion à cinq, sans succès pour l’instant. D’autres, imperturbables, veulent continuer leur chemin solitaire. Pourtant, il ne fait pas de doute que si la droite ou pire l’extrême-droite parvenait à gagner l’élection, le réveil serait douloureux pour les Français.

Macron n’a pas renoncé à sa réforme des retraites. Pécresse entend supprimer 350 000 postes de fonctionnaires sans préciser où d’ailleurs. Dans la police, comme sous Sarkozy ? Dans l’hôpital, déjà exsangue ? Dans l’éducation alors que la France est déjà à la traine par rapport aux autres grands pays européens ? Dans les collectivités locales qui peinent déjà à assurer les services que leur a confiés l’État sans transférer les moyens tant humains que financiers qui auraient dû aller avec ?

Quoiqu’il en soit, rares sont les candidats qui parlent de ce qui intéresse vraiment nos compatriotes, à commencer par le pouvoir d’achat et l’emploi. Certes, certaines entreprises ont compris la nécessité d’augmenter les salaires si elles veulent recruter mais elles sont encore très minoritaires. Du côté des fonctionnaires, c’est toujours le gel du point d’indice qui prévaut. Alors que les prix du gaz et de l’électricité n’ont cessé d’augmenter ces derniers mois, tout comme les prix des produits de première nécessité, nombre de nos compatriotes ont du mal à « joindre les deux bouts ». Avec la crise sanitaire, le nombre de Français sous le seuil de pauvreté n’a jamais été aussi haut. Et ce n’est pas l’augmentation promise du taux du livret A qui y changera quelque chose. (...)

Côté emploi, les chiffres du chômage qui semblent s’améliorer, ne doivent pas masquer la réalité : de plus en plus de personnes sans emploi sortent des statistiques de Pôle emploi. Ce n’est pas avec la réforme de l’assurance chômage, complètement mise en place ce 1er décembre que les choses vont aller en s‘améliorant. Quant à la Sécurité Sociale, de gros nuages pèsent encore sur elle avec les propositions de réduction des « charges patronales » qui ne sont en réalité que du salaire différé.

Vous l’avez compris, la lutte pour le maintien de notre modèle social n’est pas près de se terminer.

Qu’il s’agisse du personnel hospitalier, des retraités, des personnels en lutte pour le maintien de leur usine ou plus globalement de la lutte pour la défense et le développement des services publics, Résistance Sociale sera toujours aux côtés de ceux qui refusent le modèle libéral et son cortège de laissés pour compte.

C’est ainsi que nous sommes signataires avec beaucoup d’autres du manifeste pour l’inclusion bancaire.

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