FERMETURE DES URGENCES DE L’HOTEL DIEU APHP
Mis en ligne le 13 novembre 2020

COMMUNIQUE DE PRESSE du 09 Novembre 2020

FERMETURE DES URGENCES DE L’HOTEL DIEU APHP « ON VERBALISE CEUX QUI DEMANDENT LE MAINTIEN D’UN HOPITAL EN PLEINE EPIDEMIE !

HONTE AU GOUVERNEMENT MACRON, A VERAN ET A MARTIN HIRSCH ! »

En pleine épidémie Covid, nous apprenions la semaine dernière, la décision unilatérale de Martin Hirsch de fermer les Urgences de l’Hôtel Dieu APHP et du déploiement de son personnel à l’hôpital Cochin. Alors que le gouvernement a de nouveau imposé un confinement pour raison sanitaire et annonce une augmentation du nombre de malades dans les semaines à venir, cette décision revient dans les faits à priver sciemment la population de centaines de lits d’hospitalisation conventionnelle immédiatement disponibles. INSUPPORTABLE !

Vendredi, une assemblée générale des personnels et un appel à venir soutenir les collègues dans le hall de l’hôpital de l’Hôtel Dieu pour demander le maintien des Urgences en pleine crise sanitaire.

Dès 13H30, la centaine de personnes présente, usagers, élus de la république, syndicalistes se sont retrouvés bloqués devant les grilles cadenassées de l’hôpital hôtel Dieu, sur ordre des directions locale et générale de l’APHP.

Personne ne pouvait pénétrer dans le hall de l’hôpital. Les forces de l’ordre ont nassé les personnes présentes devant l’hôpital. Hermétiques à toute discussion, les policiers ont verbalisé, refusant même de regarder les attestations présentées. Méthode brutale et irresponsable, mais très logique venant de ce gouvernement qui poursuit le démantèlement des hôpitaux.

Comme le demandait la CGT depuis le 1ère vague, il faut rouvrir et réarmer des lits en aval des urgences de l’Hôtel Dieu ; les locaux de l’hôpital s’y prêtent. Rien n’a été prévu depuis des mois pour anticiper cette 2e vague.

D’ailleurs la CGT avait invité des sénateurs et élus de la République qui ont pu constater que les locaux pouvaient être rapidement réarmés des lits et unités, contrairement aux mensonges publics actuels, proférés par le directeur général de l’APHP, comme devant la commission sénatoriale au printemps.

M. Veran n’a en fait aucune volonté d’endiguer l’épidémie, sinon il ne fermerait pas les urgences de l’Hôtel Dieu. Il n’a aucune volonté de soigner des malades, sinon il rouvrirait sans attendre les lits de l’Hôtel Dieu. Il n’a aucune volonté de renforcer les équipes soignantes, sinon il augmenterait tout de suite les salaires à l’hôpital pour retenir des personnels mal payés et épuisés.

La fermeture temporaire des urgences de l’Hôtel Dieu fait partie de la stratégie de Martin Hirsch pour fermer définitivement l’établissement afin de spéculer sur ce foncier d’exception au coeur de Paris.

Les coupables ne sont pas ceux qui sont venus pour défendre un hôpital, ce sont ceux qui ont ordonné les verbalisations. Ils nous font la leçon à la télévision et dans le même temps dépècent notre système de santé et ferment encore des hôpitaux. La CGT demande la levée de l’ensemble des verbalisations.

La CGT ne laissera pas cet établissement public hospitalier au cœur de Paris disparaître. Il a toute sa place dans le dispositif sanitaire. Il a montré sa pertinence lors des attentats, des crises sanitaires. Le fermer alors que ces risques sont maximaux, c’est irresponsable de la part des pouvoirs publics.

La CGT ne cèdera pas aux tentatives d’intimidations et continuera à porter les exigences suivantes :
- la réouverture immédiate des urgences de l’Hôtel Dieu,
- la ré affection immédiate des agents au sein de leur service,
- la prise en compte du projet alternatif porté par le collectif de défense pour redynamiser cet hôpital afin de répondre aux besoins de soins au cœur de Paris.

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