Journal RESO n° 190
Mars 2020 - "Spécial crise sanitaire"
Mis en ligne le 31 mars 2020

Au sommaire ce mois-ci :

p. 1 à 3 : Analyse / p. 3 : Solidarité internationale / p. 4 et 5 : Place au débat / p. 5 : Avez-vous remarqué ? / p. 6 : Coup de gueule - Un sondage significatif.

Analyse - Marinette Bache

Ce numéro de mars 2020 du bulletin de Résistance Sociale devait être le premier uniquement publié en numérique. La situation de confinement qui nous est imposée en fera un numéro spécial.

La crise sanitaire dure donc officiellement depuis le 17 mars à midi. La France, dans son ensemble, vit une situation de confinement inédite : nous sommes cloitrés chez nous et bien sûr, ce sont les plus défavorisés, les familles qui vivent dans de petits logements qui en souffrent le plus ; là également, l’inégalité règne. D’autres sont « au front », pour employer le vocabulaire guerrier -et sans doute inapproprié- de ceux qui nous gouvernent. Bien sûr il y a d’abord les personnels médicaux, infirmiers et soignants des hôpitaux, ceux de la santé « de ville » aussi, et ceux des EHPAD -qui vivent souvent un drame auprès des personnes âgées. Il ne faut pas oublier tous les personnels des services qualifiés « d’essentiels » : les agents de la propreté, des transports, des services funéraires, des pompiers, de la police et de la gendarmerie… personne, même dans ce gouvernement de libéraux, n’ose, en ces temps, contester la pertinence du service public ! Il y a tous ceux qui, dans les services sociaux et les associations, interviennent auprès des plus démunis. Il y aussi tous ces salariés que l’on oublie et qui nous permettent de continuer à vivre ; je pense en premier lieu aux personnels des supermarchés, principalement des femmes, caissières mal payées, qui sont chaque jour exposées au virus.

Ne revenons pas sur la décision de maintenir le 1er tour des élections municipales ; cela a sans doute été une occasion supplémentaire de propagation du virus. A partir du moment où ce tour a eu lieu, il devait être validé par respect pour tous ceux qui ont pris le risque de se déplacer pour accomplir leur devoir de citoyen comme pour tous ceux qui ont travaillé bénévolement à son organisation dans les bureaux de vote ; après cela le report du 2ème tour en juin était la seule décision possible.

Le bilan attendra la fin de l’épidémie. Mais dès maintenant, nous savons que ce bilan devra être fait. Dans les 2 assemblées des voix s’élèvent pour demander des commissions d’enquête parlementaires. C’est bien et ce sera utile. Mais le 1er bilan, il devra être établi par le peuple. Et déjà, on sait sur quoi il portera. (.../...)

Lire la suite dans les documents joints.
Documents joints