Au sommaire ce mois-ci :
p.1 : L’édito / p.2 : Hommage à Liliane Caillaud-Croizat / p.3 à 5 : Place au débat : quelle refondation de l’Union européenne ? / p. 6 et 7 : Actualité sociale / p.8 : Coup de gueule
L’édito de Marinette Bache :
Bientôt la 11ème séquence de grève à la SNCF. Quoi qu’en disent le gouvernement et la direction de la SNCF, le mouvement ne s’essouffle pas. Conducteurs, contrôleurs et aiguilleurs sont toujours fortement mobilisés. Nul doute que la consultation organisée par les syndicats rencontrera un écho important comme cela a été le cas à Air France, obligeant le PDG, désavoué, à démissionner. Il n’est pas sûr que Pépy, qui a déjà déclaré cette consultation illégale, accepte d’en tirer les mêmes conclusions. Mais illégale pourquoi ? Parce que ce n’est pas le PDG qui l’organise ? Et pourquoi ne serait-il pas possible aux organisations syndicales de consulter l’ensemble du personnel ne serait-ce que pour s’assurer que leur démarche reçoit l’accord de celui-ci ? Sans doute ce qui embarrasse le PDG c’est que preuve soit faite, au-delà des chiffres de grévistes, que cette grève est largement soutenue en interne, comme elle l’est majoritairement chez les usagers même si les instituts de sondage à la solde du pouvoir tentent de démontrer le contraire. Chacun a bien conscience que si les cheminots perdent leur combat, ce sont d’autres pans entiers de nos droits sociaux qui risquent de partir en fumée.
Deuxième journée de solidarité, rabotage des prestations sociales, contractualisation de la fonction publique, remise en cause du temps de travail des fonctionnaires, attaque frontale contre la Sécurité sociale …, les projets du président et du gouvernement ne manquent pas. C’est pourquoi on ne peut que se réjouir de voir l’ensemble des syndicats présents au mouvement unitaire du 22 mai pour la défense du service public, plus particulièrement de la Fonction publique, et plus encore de constater l’appel commun de plus de 80 organisations à la journée du 26 mai. (...)