Maroc : Grève générale et sit-in national le 10 février
Communiqué de l’ODT (Organisation Démocratique du Travail)
Mis en ligne le 6 février 2009
Après le succès de grève du 27 janvier 2009 et en l’absence de traitement sérieux et acceptable des questions inscrites à la plate forme revendicative, l’Organisation démocratique du travail appel de nouveau à une journée de grève dans les administrations publiques, semi- publiques et collectivités locales le Mardi 10 février 2009, suivie d’une manifestation et sit-in devant le ministère de la modernisation des secteurs publics à partir de 9H30mn. Cette décision militante s’inscrit dans la logique et la stratégie de résistance sociale, adoptée depuis par le conseil national de la centrale syndicale Odt.

En signe de mécontentement et de protestation contre la stratégie politique antisociale de ce gouvernement qui prône aujourd’hui le langage de la provocation en lieu et place d’une politique de dialogue constructif. Les militants et militantes de l’Odt seront toutes et tous mobilisés pour réussir ce nouveau débrayage.

En effet, Le malaise social s’installe de plus en plus au sein de toutes les couches laborieuses y compris au sein de la classe moyenne. Les mesures morcelées annoncées par ce gouvernement de façon unilatérale sont très médiocres et inacceptables et hantées par tous les salariés. Elles entérinent encore plus la perte du pouvoir d’achat et ne répondent en aucun cas à leur besoins essentiels, voire les plus élémentaires, vu la flambée excessive et sans cesse des prix des denrées alimentaires et des services (eau, électricité, éducation, soins de santé, logement, transport, carburant, etc.)

Le discours trop médiatisé du gouvernement sur le dialogue social, mis en échec, n’est point convaincant et à plus d’un titre. La réalité et le vécu quotidien des classes laborieuses constituent la réponse à ces allégations. La population marocaine subit les conséquences d’une politique antisociale et de la cherté du coût de la vie et continue à vivre dans des conditions de précarité. Les indicateurs et paramètres de pauvreté, de chômage, d’analphabétisme, de maladie et d’exclusion sociale sont frappants. La corruption, le détournement des biens publics, les violations flagrantes des droits socio-économiques culturels, et des libertés politiques, syndicales, d’opinion et de la presse sont de taille.

Face a cette situation de précarité les oditistes réclament des mesures concrets et urgentes :

 Une augmentation des salaires conséquente à la cherté de la vie et un salaire minimum de 3000dh/mois net ;

 La révision du système des salaires et des régimes indemnitaires, de la valeur des points indiciaires et l’instauration de l’équité et l’égalité des traitements ;

 La révision à la baisse des impôts sur les salaires sur toutes les tranches de revenu ;

 La mise en application immédiate d’une promotion interne exceptionnelle couvrant les années 2003 à 2008 ;

 La révision du système de promotion interne et du système de quota devenu dépassé et inefficace ;

 La refonte globale des statuts particuliers dans une approche d’unification et développements des carrières professionnelles ;

 Revalorisation des indemnités de déplacements, des heures supplémentaires, gardes, astreintes et travail de nuit et sa généralisation dans des textes claires pour l’ensemble des fonctionnaires de l’Etat et les exonérer de toutes taxes ;

 La reforme des régimes des retraites et l’augmentation des pensions des retraités et de leurs ayants droits ;

 La prise en charge globale et gratuite, sans ticket modérateur dans toutes les prestations de santé ;

 L’instauration d’une indemnité de chômage et pour perte d’emploi

 La réforme et La démocratisation des secteurs de la mutualité, de retraite et des œuvres sociales ;

 L’intégration des diplômés chômeurs dans la fonction publique et collectivités locales pour face a la pénurie observes dans plusieurs secteurs sociaux.

D’autre part, l’organisation démocratique du travail : S’oppose à toute tentatives de remettre en cause le droit de grève et invite tous les acteurs et sensibilités syndicales politiques et civiles progressistes à coordonner leurs actions pour lutter contre ses nouveaux bureaucrates de l’administration publique et le refus de la ponction sur les salaires des grévistes.

Dénonce vigoureusement l’attitude irresponsables et antisyndicales de répression ,d’intimidation et de discrimination de la direction général de l’office national des chemins de fer ONCF, et décide continuer le combat légitime jusqu’à la réintégration de son secrétaire général le militant Saïd Nafai à son poste du travail ainsi que la révision de toutes les décisions arbitraires et illégales prises à l’encontre des militants de l’Odt /rail .

Affirme que la solidarité syndicale mettra EN ECHEC tous les plans des instigateurs des violations des droits et libertés syndicales et politiques et par conséquent nous confirmons notre soutien et notre solidarité ininterrompue et inconditionnelle à nos frères syndicalistes en TUNISIE incarcérés arbitrairement et lançons un appel pour leur libération immédiate et sans conditions ; et l’ouverture de dialogue avec les représentants de la population de GAFSA.

Dénonce la privatisation des services publics et rejette intégralement tout discours politique néolibéral qui voit dans la privatisation une solution miracle de tous les problèmes socio-économiques et t invite le gouvernement a réinvestir ces services publics dans l’intérêt général de la société marocaine.

Salue l’unité d’action syndicale dans son combat pour les mêmes causes légitimes de la classe laborieuse marocaine pour la réalisation des des objectifs que nous avons fixes en commun et qui correspondent aux intérêts vitaux de la classe ouvrière marocaine dont en priorité les droits et libertés de l’exercice syndicale.

Salue la lutte et la résistance du peuple palestinien pour son indépendance et la mise en place de son Etat palestinien libre et dont la capitale est AL KODS ACHARIF, et dénonce la barbarie Sioniste contre la population Gaza.

Fait à Rabat le 2 février 2009

Le Bureau Exécutif