Les syndicats autonomes en sit-in à Alger
Mis en ligne le 24 février 2014
En guise de protestation contre son exclusion de la tripartite, la confédération des syndicats algériens (CSA) a organisé un rassemblement devant le palais du gouvernement. Cette confédération réunit l’Union nationale des professeurs de l’enseignement et de la formation (UNPEF), le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST), le Conseil national de l’enseignement supérieur (CNES), le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) et le Syndicat national algérien des psychologues (SNAPSY). « À la lumière de la tenue de la tripartite sociale et de l’exclusion des syndicats autonomes représentatifs, l’on s’inquiète et s’indigne devant la légèreté révoltante avec laquelle les pouvoirs publics appréhendent la question sociale dans notre pays », lit-on dans le communiqué signé par la CSA.

Estimant que cette énième exclusion de la tripartite est un « vrai danger » pour la paix sociale, la confédération des syndicats algériens a souligné qu’une explication rationnelle ne peut être avancée pour justifier une telle décision. « Aucun argument ne pourra tenir la route pour expliquer cette démarche. Cette marche forcée de la société nous conduira à favoriser l’effritement inéluctable du tissu social et, fatalement, à la mise en danger de la sécurité nationale », a noté le même document. De ce fait, les syndicats autonomes estiment que « l’heure est plutôt à la mobilisation de tous les segments de la société, afin de consolider un front interne capable de résister à toutes ces tentatives d’hégémonie politiques et économiques », ont-ils martelé. Evoquant la situation des travailleurs et des fonctionnaires, en particulier, ladite confédération l’a qualifié de vulnérable, « car ce sont eux seuls qui subissent l’ensemble des revers de la crise de l’économie nationale et internationale », a noté la CSA. Dans ce sillage, les mêmes organisations syndicales mettent en avant la nécessité de mettre en place, « en urgence », un débat sur la politique des salaires, la fiscalité, les grandes orientations de la politique sociale, ainsi que l’amélioration des conditions socioprofessionnelles des fonctionnaires, « afin d’arriver à un véritable pacte social et une relance de l’économie », ont-ils précisé.