Estimant que cette énième exclusion de la tripartite est un « vrai danger » pour la paix sociale, la confédération des syndicats algériens a souligné qu’une explication rationnelle ne peut être avancée pour justifier une telle décision. « Aucun argument ne pourra tenir la route pour expliquer cette démarche. Cette marche forcée de la société nous conduira à favoriser l’effritement inéluctable du tissu social et, fatalement, à la mise en danger de la sécurité nationale », a noté le même document. De ce fait, les syndicats autonomes estiment que « l’heure est plutôt à la mobilisation de tous les segments de la société, afin de consolider un front interne capable de résister à toutes ces tentatives d’hégémonie politiques et économiques », ont-ils martelé. Evoquant la situation des travailleurs et des fonctionnaires, en particulier, ladite confédération l’a qualifié de vulnérable, « car ce sont eux seuls qui subissent l’ensemble des revers de la crise de l’économie nationale et internationale », a noté la CSA. Dans ce sillage, les mêmes organisations syndicales mettent en avant la nécessité de mettre en place, « en urgence », un débat sur la politique des salaires, la fiscalité, les grandes orientations de la politique sociale, ainsi que l’amélioration des conditions socioprofessionnelles des fonctionnaires, « afin d’arriver à un véritable pacte social et une relance de l’économie », ont-ils précisé.