Le titre de cet article a été emprunté au Cidefe
Introduction
En France, dans la foulée du programme du Conseil national
de la Résistance, l’Etat, les services publics, ont été restaurés, un large
programme de nationalisations a été mis en œuvre, la Sécurité sociale créée.
Mais ce n’est pas qu’en 1945. Le programme commun
de 1981 se donnait (déjà) pour objectif
de sortir de la crise, mais par des progrès sociaux, par la
« rupture avec le capitalisme ». Relu maintenant, l’étendue du
secteur public et nationalisé est telle qu’on a l’impression qu’on était sur
une autre planète.
Les services publics, le
secteur nationalisé, sont-ils une notion dépassée ou doivent-ils, au contraire,
être au cœur de notre modèle social, au cœur d’une construction alternative de
l’Europe ?
On examinera :
I - Les principes fondamentaux de nos
services publics
II - Les principes du traité de Lisbonne,
de l’Union européenne
III - Un choix de société
IV - Notre conception des services
publics est-elle franco-française ou universelle ?
V - Les services publics au cœur de
la campagne municipale et européenne
I - Les principes de nos
services publics
Résistance Sociale est une des organisations membres
co-signataires du manifeste de la Convergence nationale de Défense et
Développement des Services Publics. Le manifeste (http://www.convergence-sp.org/spip.php?article850)
dit:
«Les Services Publics
s’inscrivent dans les valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité et de
laïcité qui sont celles de la République. Ils doivent permettre à toutes et à
tous, sur l’ensemble du territoire national, un égal accès aux services rendus,
dans le respect des principes qui sont les leurs : égalité, continuité territoriale, capacité d’évolution dans la qualité
du service rendu, solidarité… Il faut notamment y ajouter la proximité, la transparence de la gestion et son contrôle par les élu(e)s, les représentant-e-s des salarié-e-s
et des usager(e)s ainsi que le respect du principe de précaution ».
En 1981, la volonté politique n’a pas été
suffisante pour appliquer l’ensemble de ces principes, puis très rapidement on
est passé à la « parenthèse de la rigueur », dont les privatisations.
II - Les principes du
traité de Lisbonne, de l’Union européenne
1) Dès le Traité de Rome, signé le 25 mars 1957, tous les ingrédients de la construction européenne
sont présents : marché commun, devenu marché intérieur, concurrence,
libre échange, libre circulation des hommes, des capitaux, des marchandises.
Mais déjà un terme n’y figure
pas : les services publics ! L’art 90-2 parle des « entreprises chargées de la gestion de services
d’intérêt général ». On fait l’hypothèse que les entreprises privées
sont à même de satisfaire simultanément leurs actionnaires et l’intérêt
général.
2) Il y a une
contradiction fondamentale : dans les écoles de commerce, on apprend que le marketing consiste à « satisfaire les besoins des clients en
réalisant un profit » (P. Koetler). Si un
segment de marché n’a pas de perspective de profit, ou pas assez, il n’a pas le
produit ou service. S’il présente un profil de risque supérieur, il devra payer
plus, se passer du service, ou accepter un service de qualité inférieure.
L’égalité, l’universalité n’ont pas leur place dans
le privé. Les nationalisations (SNCF…) ont été réalisées « pour faire prévaloir l’intérêt collectif des
citoyens sur les intérêts privés ».
Ainsi, la Commission des affaires sociales du Sénat
constatait que la conception française
et la conception européenne du service public sont « deux philosophies antinomiques ».
3) Le traité de
Lisbonne, la législation européenne, se débattent dans la contradiction de
vouloir faire entrer le service public dans la concurrence libre et non
faussée, dans le privé : on ne peut éliminer une fraction de la population de l’accès à des
services fondamentaux - santé, transport, énergie, logement, Poste, eau, etc... - et on ne veut pas les laisser à des services
publics ou des monopoles publics hors champ de la concurrence même lorsque
c’est nécessaire.
La définition du SIG – Service d’Intérêt Général –
montre bien que le service public n’est pas dans ses gênes puisqu’on lui
adjoint des « obligations de
service public ».
On entend les libéraux dire que le Code du travail
est d’une complexité insurmontable. Que dire de la législation européenne sur
les services qui ne peuvent pas être publics, mais qui peuvent être SIG, SIEG,
SSIG, SNEIG… et à l’avalanche sans fin de directives, règlements, décisions… détruisant
nos services publics. Il faut même un glossaire et des guides destinés aux élus
et spécialistes :
Glossaire (Site
UE)
« Les services d'intérêt général (SIG) désignent les activités de
service, commercial ou non, considérées d'intérêt général par les autorités
publiques, et soumises pour cette raison à des obligations spécifiques de
service public. Ils regroupent les activités de service non économique (SNEIG)
(système de scolarité obligatoire, protection sociale, etc.), les fonctions
dites "régaliennes" (sécurité, justice, etc.) et les services
d'intérêt économique général (SIEG)
Les SIEG
désignent les activités de service commercial remplissant des missions
d'intérêt général, et soumises de ce fait par les États membres à des
obligations spécifiques de service public (article 106 du traité sur le
fonctionnement de l’Union européenne) »
Les Services sociaux d’intérêt
général (SSIG) ne
figurent pas dans le glossaire UE. Guide SIEG (1er ministre) :
« Au nombre des SSIG figurent les
régimes de sécurité sociale…et toute une série d’autres services essentiels,
directement fournis à la personne…. Alors que la Cour de justice de l’UE estime
que certains services sociaux (tels que les régimes légaux de sécurité sociale)
ne constituent pas des activités économiques, elle précise dans sa
jurisprudence que le caractère social d’un service n’est pas, en soi, suffisant
pour considérer ledit service comme une activité non économique.
Le terme « service social d’intérêt général »
couvre par conséquent à la fois des activités économiques et des activités non
économiques.
§
Les articles 106 2 et 107 du traité
de Lisbonne :
106- 2. « Les
entreprises chargées de la gestion de services d'intérêt économique général ou
présentant le caractère d'un monopole fiscal sont soumises aux règles des
traités, notamment aux règles de
concurrence, dans les limites où l'application de ces règles ne fait pas échec
à l'accomplissement en droit ou en fait de la mission particulière qui leur a
été impartie.
Le développement des
échanges ne doit pas être affecté dans une mesure contraire à l'intérêt de
l'Union ».
è
On
est bien dans la contradiction entre les nécessités de la concurrence, du profit,
et la mission d’intérêt général, voire du service universel ;
è
Le
Conseil d’Etat disait en 1995 que « la
notion de service universel est insuffisante ». Ce n’est effectivement
pas le service public de qualité pour toutes et tous que nous revendiquons ;
§
L’article 107 précise
que les aides d’Etat ne doivent pas fausser ou menacer
de fausser la concurrence. Il faut donc une aide d’Etat pour les
« segments de marché » que le privé délaisserait faute de
rentabilité. C’est donc la logique « les profits au privé, les pertes au
public ». En outre, il faut définir à chaque fois la frontière qui
« ne fausse pas la concurrence ». D’où une législation, des « paquets »
kafkaïens.
4) La logique est la
privatisation, la marchandisation généralisée
Les
services représentent 70 % de l’emploi et du PIB de l’Union européenne. La
direction générale « marché intérieur ET services » de la Commission
européenne s’intéresse à ce « marché », tout comme le patronat
européen.
Le protocole N° 26 reconnaît « le rôle essentiel et le large pouvoir discrétionnaire des
autorités nationales, régionales et locales pour fournir, faire exécuter et
organiser les services d'intérêt économique général d'une manière qui réponde
autant que possible aux besoins des utilisateurs ».
Ce protocole est souvent invoqué
comme preuve que « l’Europe n’oblige à rien ». En réalité, la
construction européenne est fondée sur le double langage car pour ratifier les
traités… il faut, dans tous les pays, le vote d’une grande partie de la gauche. Donc, on affiche qu’on a une préoccupation sociale, qu’on n’oblige
à rien… et on fait le contraire :
§
Intérêt général n’est
pas forcément synonyme d’égalité, solidarité,… car dans la théorie libérale
(Adam Smith…), on atteint l’intérêt général par la somme des intérêts particuliers,
donc en opposition à la solidarité, l’égalité.
·
Le
TFUE art 60 est explicite : « Les
États membres s'efforcent de procéder à la libéralisation des services au-delà
de la mesure qui est obligatoire en vertu des directives. ».
·
Le
TUE art 21 appelle à « encourager
l'intégration de tous les pays dans l'économie mondiale, y compris par la
suppression progressive des obstacles au commerce international ». D’où l’intégration aux traités internationaux, OMC, AGCS et les
négociations en cours sur le Pacte transatlantique USA – Europe, sur le TISA /
ACS (accord sur les services)… On passe de « l’Europe qui protège » à
(peut-être) « sauver l’exception culturelle » (industrie du
cinéma / show biz…) ;
§
L’arme budgétaire est approvisionnée
par un redoutable arsenal législatif : Pacte budgétaire, « règle d’or »,
semestre européen, Programme National de Réformes…
Au
nom des déficits, on oblige la Grèce à saborder la fonction publique, la
protection sociale, à brader les entreprises publiques à des cours effondrés.
Et c’est partout pareil, à des degrés divers. Par exemple, en Allemagne, on met
les hôpitaux publics en déficit pour obliger à les privatiser et les
restructurer.
En
France, c’est la RGPP, la MAP, la loi Bachelot, les externalisations dans les
pays à bas salaire, les contrats de partenariat public privé (hôpital du sud
francilien, LGV …).
§
Les Conseils européens : Ils impulsent les réformes, les
pactes comme le Pacte euro plus qui couvre les services publics, la protection
sociale, la législation du privé...
L’ANI, comme les réformes des
retraites, en découle.
La coresponsabilité Etats / Commission européenne
Personne
n’oblige les Etats à signer les traités, Pactes, relevés de conclusion des Conseils européens…parfois en viol de la
démocratie (référendum de 2005, engagements électoraux…).
Le
traité de Lisbonne n’aurait pas dû être ratifié, même par la droite, encore
moins par la plupart des parlementaires socialistes. Idem pour le Pacte
budgétaire / TSCG que le candidat Hollande avait promis de renégocier.
Les
engagements des conseils européens sont lourds de conséquences. Qui est au
courant ? Quel débat démocratique ?
Certes,
la Commission européenne, qui a seule l’initiative des lois, y met beaucoup de
zèle, mais les Etats sont
coresponsables.
§
La concurrence : elle est faussée s’il y a monopole
public. D’où les directives sur les services en réseaux, les ex PTT,
EDF-GDF,... Actuellement, seule la SNCF n’est pas privatisée, elle a échappé
partiellement à la concurrence – pas le fret, en chute libre - mais le 4ème
paquet ferroviaire en cours d’adoption doit y mettre bon ordre :
4ème
paquet ferroviaire.
Parlement européen sur projet de
directive : « Il importe d'améliorer
l'efficacité du système ferroviaire afin de l'intégrer dans un marché compétitif… »
.
« Les États membres devraient être en mesure
de décider de couvrir les dépenses d'infrastructure par des moyens autres que
le financement direct par l'État, comme un partenariat public-privé
et un financement par le secteur privé. »
Frédéric Cuvillier, ministre des transports :
« Le gouvernement ne se soumet pas à la
concurrence, ni même à la date de 2019… Et je ne le regrette pas. Mais nous
devons avoir un service public fort capable
de répondre à la concurrence si
elle devait nous être imposée »
è
Contrairement à l’affirmation du début de la phrase, gérer comme
si on était en concurrence, donc comme le privé c’est déjà se « soumettre ». M le ministre ne vous laissez
pas imposer la concurrence que vous déclarez refuser !
La concurrence fait baisser les prix ?
« Gaz :
Le tarif réglementé a augmenté de près de 80% depuis 2005 et de 2,8%
entre août 2012 et août 2013. Et pourtant, le marché a été ouvert à la
concurrence en 2007 » (UFC – Que
Choisir).
5) Presque aucun service
n’est voué à être épargné sauf ce qui n’est pas rentabilisable à un moment
donné ou des résistances trop fortes
§
La
croyance que les services sociaux, le secteur non lucratif sont hors champ des
SIEG est fausse. Il n’y a d’ailleurs guère que les compétences régaliennes, et
encore, qui appartiennent aux NSIEG et de la prudence sur les secteurs
socialement explosifs comme la protection sociale ou l’enseignement où les
gouvernements procèdent à une déconstruction
progressive ;
§
Exemple :
« Un centre communal d’action
sociale (CCAS), quand il propose un service de portage de repas à domicile, est
soumis aux règles du droit de la concurrence ».
« En
revanche, la gestion du revenu de solidarité active par les CCAS ne constitue
pas une activité économique ».
6) Libre prestation de
services et droits des salariés
§
La directive services (décembre 2006, ex « Bolkestein ») a
été transposée discrètement en France par morceaux sans loi cadre qui aurait
risqué de susciter des mobilisations. Rappelons son objectif : « Il est impératif d'avoir un marché
des services concurrentiel ». La Commission européenne demande qu’on
l’applique plus vite.
§
La directive détachement des
travailleurs en cours de révision. Il y a une directive de 1996 sur les travailleurs détachés pour
effectuer des prestations de services à l’étranger (cf. art 1262-4 du code du
travail). Non seulement cette directive est insuffisante, les salariés sont
affiliés à la sécurité Sociale de leur pays d’origine (d’où économie pour les
employeurs)... mais elle est si facilement tournée que des centaines de
milliers de salariés venant de pays à bas salaires travaillent en France en
dehors de tout droit.
L’objectif de la directive en cours
de révision est « de trouver un bon équilibre
entre le fait de protéger les droits des travailleurs et celui de faciliter l'exercice des libertés
économiques, y compris la libre
prestation de services ».
On ne peut mieux dire que les droits des salariés sont
secondaires et qu’on refuse de s’aligner sur les droits du pays destinataire
s’ils sont supérieurs.
4 novembre : B Hamon demande de : "supprimer la directive européenne sur
le détachement des travailleurs" qui autorise le détachement de
travailleurs à 4 € de l’heure en Allemagne, avec ses conséquences catastrophiques
en Bretagne comme partout ». D’accord,
M le ministre, interdisez le dumping social !
7) La subsidiarité et « l’achèvement
du marché intérieur »
§
On
est dans l’achèvement du marché intérieur. La subsidiarité ne protège guère car
la Commission européenne (TUE art 5) a toujours une bonne raison pour affirmer
qu’elle est mieux placée que les Etats pour atteindre les objectifs de l’Union dans
tel ou tel domaine. Ça lui permet de prendre la main et de légiférer. Les Etats
voient donc leur champ de compétence se restreindre. C’est la subsidiarité.
Le 4ème paquet ferroviaire
ci-dessus relève explicitement de la subsidiarité.
§
L’instauration
de macro régions s’étendant
sur plusieurs pays ainsi que l’Acte III
de la décentralisation renforcent ce
processus notamment pour les services publics appelés à avoir de moins en moins
le cadre national indispensable pour assurer un minimum d’égalité. La
République n’est-elle plus une et indivisible ?
8) La directive marchés publics en cours d’adoption relève
aussi de la subsidiarité: « Les
objectifs ne peuvent être réalisés de manière suffisante par les États membres… car il en résulterait inévitablement des exigences
divergentes, voire des régimes procéduraux conflictuels, source de complexité
règlementaire accrue et d’obstacles injustifiés à l’exercice transfrontière de
l’activité »
§
On ne peut mieux dire qu’on est dans la concurrence
transfrontalière sur les services, mais aussi sur un processus « d’harmonisation »
à la baisse des « coûts du travail » ;
§
Cette directive a suscité des protestations légitimes de
l’Humanité, de M. N. Lienemann, du Réseau européen
santé, car présentant une menace pour tous les services dès qu’un montant
suffisant est en jeu, entre autres pour la Sécurité Sociale.
III - Un choix de modèle
social
Pour Louis Gallois, approuvé par F. Hollande et JM.
Ayrault, notre modèle social est « à
bout de souffle ». Il s’agit, en réalité, de mettre en place le modèle
néo libéral européen actuel fait de privatisations, d’ANI, de réformes de la santé,
des retraites, de SIEG en lieu et place de services publics, de macro
régions... qui détruisent l’égalité républicaine L’Acte III de la
décentralisation prévoit de créer des maisons – qui peuvent être privées - de service AU public. Dans ce modèle libéral européen, la souveraineté
populaire, la démocratie n’ont plus leur place.
IV - Notre conception des
services publics est-elle franco-française ou universelle ?
§
Ça
flatte de jouer les Astérix, mais au-delà d’un certain point c’est contre-productif.
Après la guerre, il n’y a pas eu que le programme du CNR. Il y a eu ce qu’on a
appelé l’Etat providence dans de nombreux pays occidentaux démocratiques. Au
point qu’on nous ressort le souvenir du modèle suédois -sérieusement ébréché-
pour nous faire avaler leurs régressions sociales ;
§
J’entends
parfois dire qu’à l’étranger personne ne comprend ce qu’est un service public
« à la française », que la seule traduction compréhensible c’est le
SIEG. C’est faux ; j’ai participé avec le Réseau européen
santé à une manifestation à Varsovie avec notamment des syndicats d’infirmières
et de mineurs de Silésie. Tout le monde comprend ce qu’est une privatisation,
le bradage d’entreprises publiques cédées pour un an de profit à des
multinationales étrangères. Pareil pour les grecs, les portugais…
§
On
pourrait multiplier les exemples, faire le tour de l’Europe. Les principes sur lesquels devraient
reposer nos services publics sont universels.
§
C’est
à partir de ces principes universels que doivent se reconquérir les services
publics, en France, dans l’Union européenne et au-delà... Ce sont des principes de reconquête incontournables dans la perspective
d’une Europe sociale.
LES SERVICES PUBLICS AU CŒUR
DES ÉCHEANCES MUNICIPALE ET EUROPÉENNE
Le hasard du calendrier fait qu’en France les 2
échéances sont proches. Elles ont aussi
un lien politique : les choix européens se matérialisent au niveau des
municipalités comme à tous les niveaux, même si les citoyens sont tenus dans
une ignorance condamnable.
Le CA de Convergence a décidé de mettre les
services publics au cœur des échéances municipale et européenne. Résistance
Sociale, comme les autres organisations qui en sont membres, apportera sa
contribution.
§
Il n’y aura pas d’Europe digne de ce
nom fondée sur la concurrence, l’inégalité, la destruction des services
publics, des modèles sociaux. Le populisme est une impasse insupportable, mais est aussi
l’expression de l’impasse de la construction européenne actuelle.
§
Il faut au contraire promouvoir des
services publics, de haute qualité, dans chaque pays (enseignement, santé- protection
sociale, transports, communication, énergie, logement, eau, services à la personne,
services bancaires…).
§
La
proximité, l’accessibilité pour toutes et tous, pour tous les âges, sont
particulièrement importantes.
§
L’axe actuel de la législation européenne
est la destruction des services publics au profit du privé. Elle doit donc être
profondément modifiée. Un maximum de contacts doit être pris dans les
autres pays de l’UE pour créer le rapport de forces.
§
La question de la propriété dans un
certain nombre de secteurs revient dans le débat. La coopération entre Services
Publics de différents pays est souhaitable et possible si on a la volonté
politique. Par contre, la coopération entre multinationales concurrentes, ce
sont des ententes illégales. Les privatisations sont un boulet qui plombe
l’Europe.
Seuls des services publics
forts, de qualité, dans leur conception universelle, peuvent être le moteur du
modèle social européen de haut niveau souhaité par les populations.