Algérie : Au 2ème jour de la grève des travailleurs de la Fonction Publique du Sud du Pays. La mobilisation, prélude à la confédération des syndicats autonomes
Transmis par SNAPEST le 27 février 2013
Mis en ligne le 28 février 2013
Les travailleurs de l’éducation et de la santé des wilayas du Sud ont entamé lundi une grève de trois jours à l’appel de trois syndicats pour réclamer la révision du système de calcul des primes et indemnités. Le Syndicat national autonome des professeurs du secondaire et du technique (Snapest), mené par Meziane Meriane, celui des praticiens de la santé publique (SNPSP), représenté par Lyès Merabet, et de l’Union nationale du personnel de l’éducation et de la formation (Unpef), de Sadek Dziri, qui ont qualifié cette protestation de « réussite », n’écartent pas l’éventualité de fédérer leurs syndicats pour plus de force dans leurs actions.

M. Meriane nous a indiqué que dans son secteur, la participation était estimée à 80%. La revendication est commune à tous les fonctionnaires du sud du pays car le calcul des primes et indemnités spécifiques aux personnes travaillant dans ces régions s’est toujours effectuée sur la base des anciens salaires.

« Comment se fait-il que dans notre pays on ne respecte pas les lois ? Nous avons tardé à nous manifester car nous pensions que le gouvernement allait corriger cette erreur mais à chaque rencontre avec le ministre de l’Education, il nous disait que ce n’était pas dans ses prérogatives.

Le décret d’application précise que la prime doit être calculée sur le salaire de base issu du statut particulier de 2008 », a-t-il expliqué, ajoutant que les négociations n’étaient pas d’actualité car c’est une lacune à laquelle le gouvernement doit palier. Aussi, il espère que le Premier ministère prendra attache avec les syndicats au plus vite puisque dans le cas contraire, il n’exclut pas un mouvement de grève illimitée.

« Nous avons donné ordre à nos délégués de wilaya de se concerter avec les délégués des autres secteurs pour trouver une autre forme plus radicale au mouvement si rien n’est acquis », a-t-il affirmé.

Il estime que ce débrayage ne doit pas masquer les autres problèmes qui pénalisent le secteur de l’éducation dans le sud dont le manque de logement et les mauvaises conditions de travail. « Notre plate-forme de revendications comporte toutes ces problématiques. Pour le moment nous avons décidé de mettre en avant le calcul de la prime car elle représente une injustice », a-t-il dit. Interrogé sur la possibilité d’adhérer à l’intersyndicale de l’éducation proposée par Achour Idir du CLA, ce dernier expliquera qu’actuellement,

il préfère adhérer à la confédération des syndicats autonomes. Pour sa part, Lyès Merabet a estimé que dans son secteur, le taux de suivi était de 60% notamment à Ouargla, Biskra, Béchar, Laghouat. Il a jugé que le calcul des primes représente un manque à gagner important pour les praticiens alors que dans le Sud, ils ont droit à une majoration de ces primes à hauteur de 80%, une majoration censée s’appliquer également au salaire de base ».C’est une règlementation datée de 1989 qui le prévoit.

Elle n’a jamais été appliquée, on se demande pourquoi le gouvernement ne respecte pas ces propres décrets ? », a-t-il dénoncé. Il s’interroge également sur les raisons qui ont poussé le gouvernement à laisser s’envenimer la situation alors qu